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Tout savoir sur l’entrepreneuriat social
Dernière mise à jour le 12/04/2024
L’entrepreneuriat social constitue une option pour toute personne désireuse de créer une entreprise à forte mission sociale. Apparu dans les années 90, son concept intéresse aujourd’hui de plus en plus de jeunes entrepreneurs animés par la volonté d’apporter une valeur d’intérêt général ou de répondre à une problématique sociétale ou environnementale. En l’adoptant, l’entrepreneur consacre tout ou partie de ses revenus au soutien d’une cause. Il devra développer un certain nombre de qualités humaines et professionnelles pour accomplir les différentes missions qui lui incombent et réussir ses projets.
Comme l’indique son nom, c’est une forme d’entrepreneuriat qui s’articule autour d’objectifs environnementaux ou sociaux. De manière générale, l’entreprise sociale répond à divers besoins, tels que :
- L’accès aux services de santé ;
- L’insertion sociale ;
- La qualité du logement ;
- Le recyclage des déchets.
De la même manière que pour une entreprise classique, son activité doit être suffisamment rentable pour créer des emplois et concrétiser des projets profitables à la société. D’où l’importance de leur viabilité économique. Afin de vérifier leur rentabilité, il est toujours plus judicieux d’établir un prévisionnel financier, voire un business plan, avant de se lancer.
Il s’agit d’une entreprise dont l’objectif premier est de donner vie à des projets à fort impact environnemental ou social. En effet, elle n’a pas pour priorité de réaliser des profits, même si une bonne partie de ses revenus doivent couvrir ses charges pour qu’elle puisse se maintenir sur un marché concurrentiel.
De la même façon que pour toute entreprise, elle doit générer des revenus pour pouvoir :
- Continuer à fonctionner ;
- Rémunérer le personnel ;
- Se développer en tant qu’organisation.
Il convient de savoir que le dispositif d’agrément ESUS permet aux entrepreneurs sociaux d’avoir accès à des soutiens financiers et logistiques. Mais les profits personnels sont strictement encadrés en entreprise sociale.
Concernant l’agrément ESUS, il rend crédible auprès des investisseurs privés. Pour l’obtenir, il faut respecter certaines conditions, comme avoir un objectif social et adopter une politique de rémunération équitable.
Pourquoi et comment se lancer dans le domaine ?
L’entrepreneuriat social est fait pour une personne souhaitant matérialiser une idée profitable à l’environnement ou à la société. Pour se lancer dans le domaine, elle peut créer une association, une coopérative ou encore une société par actions simplifiée.
L’entrepreneuriat social exige avant tout la volonté de contribuer positivement à la résolution de problèmes environnementaux et sociaux. En adoptant le concept, l’entrepreneur doit surtout faire preuve d’altruisme et d’innovation.
L’entrepreneur social se donne pour mission de créer une entreprise qui agit pour le bien commun. Au moins deux tiers des charges d’exploitation de cette dernière doivent être investis dans des activités à caractère social.
Il convient de souligner que sa pérennité repose sur un équilibre entre performance économique et plan social. Mais dans tous les cas, ses activités doivent toujours être orientées vers la recherche de l’intérêt général.
L’entrepreneur social a alors pour rôle de mettre en place une activité économique rentable pour rendre service à ses semblables. Il met également tout son savoir-faire en œuvre pour aboutir à un résultat positif. Il doit savoir stimuler le changement social de manière constructive, en cherchant le moyen de contribuer durablement au développement d’une communauté. C’est à lui de trouver une stratégie efficace pour promouvoir les missions de son entreprise. S’il gère une organisation à but non lucratif, il se chargera aussi d’organiser des événements de collecte de fonds.
Soulignons également que l’entreprise peut bénéficier du statut de l’ESS ou Économie sociale et solidaire en remplissant quelques critères. Il faut que la gouvernance partagée soit adoptée au sein de la structure et que le principal but de cette dernière soit de rechercher une utilité sociale. Et les bénéfices réalisés doivent être réinvestis dans ses missions.
L’entrepreneuriat social s’articule autour de quelques éléments clés, dont la viabilité économique du projet, l’encadrement des profits et les objectifs environnementaux ou sociaux, comme cité précédemment. Le partage de la gouvernance fait également partie de la liste.
Objectifs environnementaux ou sociaux
L’entreprise doit répondre à différents besoins sociaux et environnementaux, parmi lesquels on peut citer encore :
- L’aide aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite ;
- Les économies d’énergie ;
- La promotion de la consommation locale ;
- L’agriculture biologique ;
- La résorption du chômage ;
- Le développement durable.
Viabilité économique du projet
De la même manière que tout créateur d’entreprise, l’entrepreneur social doit mener une étude de marché avant de se lancer afin de réduire les risques au maximum et de connaître les chances de succès de son projet. Il faut que ce dernier réponde à une demande réelle.
Partage de la gouvernance
Au sein d’une entreprise sociale, le partage de la gouvernance n’implique pas seulement les dirigeants. Toutes les parties prenantes prennent part aux décisions. Dans la liste, figure :
- Le personnel ;
- Les clients ;
- Les usagers ;
- Les financeurs publics et privés.
Encadrement des profits
En entrepreneuriat social, les profits personnels sont limités de manière formelle. Ils sont encadrés avec rigueur. Selon le statut juridique choisi, les bénéfices de l’entreprise seront réinvestis pour atteindre les objectifs environnementaux et sociaux.
Les personnes désireuses de se lancer dans le domaine peuvent choisir parmi plusieurs types d’entrepreneuriat social. Dans la majorité des cas, elles préfèrent créer une coopérative, une association ou une SAS.
Coopérative
L’objet social de la coopérative doit avoir un impact positif sur l’environnement ou les personnes si la société est agréée comme entreprise sociale. Par exemple, il est possible d’ouvrir une épicerie communautaire.
Il est bon de noter que depuis toujours, la notion d’économie sociale concerne aussi les coopératives. Elles peuvent répondre à des besoins non satisfaits par les services publics. En effet, des cadres juridiques encouragent les dynamiques entrepreneuriales s’inscrivant dans un projet social.
Organisation à but non lucratif
L’OBNL est une entité exonérée d’impôts qui peut générer des profits grâce à ses activités commerciales. Mais elle réinvestit les fonds excédentaires dans les missions qu’elle doit accomplir pour créer de la valeur sociale. Elle présente l’avantage de permettre de recourir à diverses solutions de financement.
L’organisation à but non lucratif peut avoir recours à des subventions publiques ou privées. Parfois, elle reçoit des dons provenant de :
- Particuliers ;
- Entreprises ;
- Grandes institutions.
Entreprise à but lucratif
La mission à impact social est inscrite directement dans le modèle économique de l’entreprise sociale à but lucratif. Avec les bénéfices réalisés par cette dernière, elle peut soutenir diverses causes, par exemple en faisant des dons et en sensibilisant les personnes concernées.
Entreprise d’insertion
Ce type d’entreprise facilite l’accès à l’emploi à des personnes qui se trouvent dans une situation précaire. C’est une structure d’apprentissage qui leur propose également une formation et un accompagnement socioprofessionnel aux :
- Jeunes sans qualification professionnelle ;
- Allocataires de minima sociaux ;
- Demandeurs d’emploi de longue durée ;
- Toute autre personne éloignée de l’emploi.
Entreprise à vocation sociale
Comme le suggère son nom, cette entreprise a pour principal objectif de soutenir des missions sociales et de réaliser des projets environnementaux ou touchant les humains. En achetant les produits qu’elle propose, les consommateurs donnent leur appui à une cause sociale.
Ce type d’entreprise répond directement à des enjeux sociaux, comme la création d’emploi pour les :
- Personnes aux prises avec un problème de santé mentale ;
- Jeunes à risque ;
- Immigrants ayant des difficultés à intégrer le marché du travail.
Entreprise socialement responsable
Souvent, ces entreprises décident toutes seules d’apporter leur contribution dans l’amélioration de la société et dans la protection de l’environnement. De manière générale, elles soutiennent des missions sociales en réalisant leurs opérations commerciales quotidiennes.
Aujourd’hui, les consommateurs s’intéressent de plus en plus à la responsabilité sociale parce qu’ils se préoccupent davantage du changement climatique et de la chaîne logistique. Dans la majorité des cas, ils préfèrent acheter un service ou un produit auprès d’une entreprise qui appuie une cause qui leur tient à cœur.
FAQ
Quel parcours doit-on suivre pour devenir entrepreneur social ?
Il est d’abord important de posséder certaines qualités comme l’altruisme pour devenir entrepreneur social. Ensuite, il faudra suivre une formation diplômante au sein d’une école de commerce ou de gestion. Toutefois, il convient de préciser que de nombreux autodidactes ont créé une entreprise sociale et réussi à mener à bien leurs projets.
Qu’est-ce qui distingue l’entrepreneuriat social de l’entrepreneuriat classique ?
L’entrepreneuriat social place la personne au centre de l’activité économique et permet de concrétiser des projets à finalité sociale. L’entreprise sociale se caractérise également par un partage collectif des richesses générées et par une gouvernance partagée. Son principal objectif est d’apporter une contribution positive à la planète et à la société. Il ne s’agit pas de réaliser en priorité des profits.
Qu’est-ce qu’un entrepreneur social ?
Il s’agit d’un chef d’entreprise ayant pour objectif de créer sur le long terme de la valeur pour l’environnement ou la société. Il consacre sa vie professionnelle à développer une solution innovante et durable pour résoudre des problèmes, comme la rupture du lien social dans un village. Il ne cherchera pas à s’enrichir à travers les projets qu’il mène.
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Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
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Rédigé par
Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
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