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Vous hésitez entre créer une  SAS (Société par Actions Simplifiée) ou une SARL (Société à Responsabilité Limitée) ?

Ces deux formes juridiques conviennent aux petites comme aux grandes entreprises, mais leurs règles de fonctionnement et leurs régimes sociaux diffèrent sensiblement.

À retenir :

  • La responsabilité des associés est limitée aux apports dans les deux formes ;
  • La SAS offre une grande liberté de fonctionnement, contrairement à la SARL plus encadrée ;
  • Le dirigeant de SAS est assimilé salarié, celui de SARL peut être travailleur non salarié ;
  • Les deux sociétés sont soumises à l’impôt sur les sociétés, avec option possible pour l’impôt sur le revenu ;
  • La SAS est idéale pour les projets évolutifs ou avec investisseurs, la SARL pour une structure familiale.

Tableau comparatif : quelles différences entre une SAS et une SARL ?

La définition de la SAS et celle de la SARL sont différentes mais ces deux formes juridiques permettent d’exercer une activité commerciale. Néanmoins, elles diffèrent sur plusieurs points clés : la SAS offre une grande souplesse , tandis que la SARL repose sur un cadre plus rigide mais sécurisant .

Critères SAS  SARL
Nombre d’associés 1 minimum, aucun maximum 1 à 100
Dirigeant Président (personne physique ou morale) Gérant (personne physique uniquement)
Statut social du dirigeant Assimilé salarié (régime général) Travailleur non salarié (TNS)
Fonctionnement Très souple, défini dans les statuts Fortement encadré par la loi
capital minimum social 1 €, libération de 50 % à la création 1 €, libération de 20 % à la création
Organisation des pouvoirs Librement fixé dans les statuts Gérant + assemblée des associés
Imposition IS par défaut, option IR pendentif possible 5 ans IS par défaut, option IR pendentif possible 5 ans
Commissaire aux comptes Obligatoire en cas de contrôle d’une autre société Non obligatoire sauf exceptions
Transfert de parts sociales Libre sauf clause contraire Agrément obligatoire hors cercle familial
Dirigeant moral du personnel possible Oui Non

Tableau comparatif : le capital et les apports en SAS et en SARL

Le capital social détermine la participation des associés et la crédibilité de votre société.
En SAS comme en SARL , la loi n’impose aucun minimum : 1 € suffit .
Cependant, un capital plus élevé renforce votre image auprès des partenaires et investisseurs .

Éléments comparés SAS SARL
Capital minimum 1 € symbolique 1 € symbolique
Forme du capital Actions (catégories possibles) Pièces sociales (une seule catégorie)
Libération des apports en numéraire 50 % à la création, vendu dans les 5 ans 20 % à la création, vendu dans les 5 ans
Apports en nature Évaluation par commissaire sauf dispense Même règle
Ports en industrie Possibles, hors capital Possibles, hors capital
Apports de biens communs Consentement du conjoint pour certains biens Information ou accord du conjoint
Capital variable Oui, si clause prévue Oui, si clause prévue
Cession de titres Libre (sauf clause contraire) Soumise à agrément des associés
Ouverture du capital à des investisseurs Facile (actions de préférence possibles) Difficile (agrément obligatoire)
Attention : La rédaction des statuts d’une SAS doit être précise pour éviter les conflits. Les parts sociales de SARL sont plus difficiles à céder à un tiers.

Femme qui fait son budget de création d'une SASU à une terrasse de café

SAS ou SARL : quelles démarches pour créer son entreprise ?

Créer une SAS ou une SARL passe par plusieurs étapes obligatoires, dont certaines sont communes aux deux formes. La différence majeure réside dans le niveau de liberté statutaire : en SAS, vous avez plus de souplesse ; en SARL, les règles sont fixées par la loi.

Étapes communes à la création d’une SAS ou d’une SARL

Démarches Détails
Rédiger les statuts En SARL, les statuts sont encadrés par le Code de commerce. En SAS, vous pouvez les personnaliser (règles de vote, pouvoirs, etc.).
Déposer le capital social Dépôt à la banque ou chez un notaire. Minimum : 1 € (libération partielle possible selon la forme choisie).
Définir un siège social Domiciliation possible chez vous, dans un local ou via une société de domiciliation.
Publier une annonce légale Dans un journal habilité, pour informer de la création.
Compléter le dossier d’immatriculation À transmettre via le site officiel du guichet unique (formalites.entreprises.gouv.fr).

Pièces à fournir pour le dossier de création d’entreprise

Pour créer une SARL ou une SAS vous devez réunir les documents suivants :

  • Déclaration des bénéficiaires effectifs ;
  • Déclaration de non-condamnation du dirigeant ;
  • Liste des associés (souscripteurs) ;
  • Acte de nomination du dirigeant (si non prévu dans les statuts) ;
  • Attestation de parution dans le journal d’annonces légales ;
  • Rapport du commissaire aux apports, si des apports en nature sont réalisés ;
  • Paiement des frais d’immatriculation ;
  • Copie d’une pièce d’identité du dirigeant ;
  • Statuts signés de la société ;
  • Attestation de dépôt des fonds ;
  • Justificatif du siège social.
Bon à savoir : Si l’un des dirigeants est une personne morale (ex. : une autre société), il faudra joindre un extrait Kbis de moins de 3 mois.

SAS ou SARL : Quel statut pour le dirigeant ?

Le statut du dirigeant n’est pas le même selon que vous choisissez de créer une SAS ou une SARL. Il a des conséquences directes sur votre régime social, le niveau de cotisations, votre protection et le traitement des dividendes.

Le président de SAS

Le président de SAS est assimilé salarié : il dépend du régime général de la Sécurité sociale et bénéficie d’une bonne protection (maladie, retraite, prévoyance), hors chômage.

S’il ne se verse pas de rémunération, aucune cotisation sociale n’est due, ce qui limite les charges au démarrage. En revanche, dès qu’il est payé, les cotisations sont plus élevées qu’en SARL, mais la couverture sociale est meilleure.

Ce statut séduit surtout les cadres, consultants ou créateurs de start-up souhaitant attirer des investisseurs ou préparer une levée de fonds.

Marie lance une entreprise de conseil en stratégie digitale sous la forme d’une SAS. Pendant la première année, elle préfère réinvestir tous les bénéfices dans le développement de son activité et ne se verse donc aucune rémunération. Grâce à ce choix, elle ne paie pas de cotisations sociales sur son mandat de présidente, tout en bénéficiant du statut protecteur du régime général (notamment pour la retraite et la couverture maladie). Lorsqu’elle commencera à se verser un salaire, les cotisations sociales s’appliqueront alors comme pour un salarié classique.

Le gérant de SARL

Le gérant majoritaire de SARL est affilié au régime des travailleurs non salariés (TNS). Il dépend donc de la Sécurité sociale des indépendants.

Cela implique une protection plus limitée qu’en SAS, notamment en cas d’arrêt maladie ou d’accident. Il peut etre utile de souscrire une mutuelle et une prévoyance complémentaire pour combler les manques.

Cependant, les cotisations sociales sont plus faibles, ce qui en fait une option intéressante pour les petits revenus ou les débuts d’activité.

Exemple : Thomas ouvre une boulangerie avec un budget restreint. En choisissant une SARL, il devient gérant majoritaire et paie moins de cotisations sociales que s’il avait opté pour une SAS. Cela lui permet de préserver sa trésorerie au lancement, tout en bénéficiant d’une protection sociale de base qu’il complète avec une mutuelle et une assurance prévoyance.

Bon à savoir :En SAS comme en SARL, vous ne cotisez pas au chômage, sauf si vous avez un contrat de travail distinct de votre mandat de dirigeant. Ce cas reste rare.

SAS vs SARL : quel statut d’entreprise choisir selon la fiscalité et les dividendes ?

Lorsque vous créez votre société, le choix entre SAS et SARL n’a pas seulement un impact sur la gestion ou le statut du dirigeant : il influence aussi votre imposition et le traitement des dividendes.

Quelle imposition sur les bénéfices ?

Aspect SAS SARL
Régime par défaut Impôt sur les sociétés (IS) Impôt sur les sociétés (IS)
Taux normal  25 % 25 %
Taux réduit 15 % sur les 42 500 premiers € (sous conditions) 15 % sur les 42 500 premiers € (sous conditions)
Option pour l’impôt sur le revenu (IR) Possible pendant 5 exercices si conditions remplies Possible pendant 5 exercices si conditions remplies
Cas particulier SARL de famille : option IR illimitée dans le temps

Quelle fiscalité sur les dividendes ?

Depuis l’entrée en vigueur de la flat tax (PFU), les dividendes sont taxés de la même manière en SARL et en SAS, c’est à dire 30 % au total, répartis entre :

  • 12,8 % d’impôt sur le revenu ;
  • 17,2 % de prélèvements sociaux.

Mais une nuance subsiste si vous êtes gérant majoritaire en SARL : la part des dividendes qui dépasse 10 % du capital social + apports en compte courant + primes d’émission est soumise aux cotisations sociales TNS, en plus de la flat tax.

Exemple : Sophie détient 90 % du capital de sa SARL, soit 10 000 € de capital social et 10 000 € d’apports en compte courant. Le seuil de 10 % correspond donc à 2 000 €. Elle se verse 30 000 € de dividendes. Les 2 000 premiers euros ne subissent que la flat tax, tandis que les 28 000 € restants sont soumis à la fois à la flat tax et aux cotisations sociales TNS. Elle paiera donc davantage de charges que si elle avait perçu ces dividendes via une SAS, où ils auraient été uniquement soumis à la flat tax.

Est il possible de choisir l’impôt sur le revenu ?

Dans les deux cas, vous pouvez opter pour l’IR pendant 5 exercices maximum, si votre société respecte les conditions légales.

Mais dans une SARL de famille, cette option peut être prolongée indéfiniment, ce qui constitue un véritable avantage fiscal si vous êtes plusieurs membres d’un même foyer fiscal.

Astuce LegalPlace: : LegalPlace vous accompagne tout au long de la vie de votre entreprise. Un suivi complet pour toutes vos démarches juridiques et administratives.

Quel est le coût de création d’une SAS ou d’une SARL  ?

Créer une SAS ou une SARL entraîne des frais obligatoires communs, quelle que soit la forme choisie.

Les frais communs aux deux formes juridiques

Type de frais Montant estimé (2025)
Dépôt du capital social Gratuit si fait à la banque (hors frais de compte)
Publication d’une annonce légale Environ 130 à 150 € TTC
Immatriculation au registre du commerce (RCS) ~ 36 €
Rédaction des statuts (par un professionnel) Entre 150 € et 1 000 € selon l’intervenant
Commissaire aux apports (si nécessaire) Variable : à partir de 500 €
Domiciliation (si externalisée) À partir de 15 € / mois

Y a-t-il une différence de prix entre SAS et SARL ?

Globalement, les frais de création sont similaires.

Le coût de publication de l’annonce légale peut différer :

  • SAS : de 197 à 231 € ;
  • SARL : de 147 à 171 €.

Les honoraires liés à la rédaction des statuts peuvent être plus élevés en SAS si vous souhaitez un fonctionnement sur-mesure, avec plusieurs catégories d’actions ou une répartition complexe des pouvoirs.

Exemple : Créer une SAS avec plusieurs associés et une organisation personnalisée peut nécessiter l’intervention d’un juriste, ce qui augmente le coût.

Zoom : Créer une SAS peut s’avérer complexe. C’est pourquoi LegalPlace propose de créer votre SAS en ligne simplement et rapidement ! Pour ce faire, il suffit de remplir notre questionnaire et de nous transmettre les documents demandés. Notre équipe se charge ensuite de toutes les formalités, de la génération des statuts jusqu’à l’immatriculation, en passant par la publication de l’annonce légale de constitution.

SAS ou SARL : que choisir pour créer son entreprise ?

Le choix entre SAS et SARL dépend avant tout de votre profil, vos objectifs et la nature de votre projet.

Vous lancez un projet en famille ou entre proches ?

Optez pour la SARL si vous créez une entreprise à deux ou trois, avec un fonctionnement simple et stable.

Ce statut est souvent préféré pour les activités artisanales, les TPE ou les structures familiales. Il sécurise les relations entre associés grâce à un cadre juridique clair

Vous préparez une start-up ou une levée de fonds ?

La SAS est la forme idéale si vous prévoyez d’accueillir des investisseurs ou de structurer une gouvernance sur mesure. Elle permet de créer différentes catégories d’actions (préférence, droit de vote double, etc.) et de personnaliser la répartition des pouvoirs.

Vous cherchez à limiter vos risques personnels ?

Dans les deux cas, la responsabilité des associés est limitée à leurs apports.
Vous ne mettez pas en jeu votre patrimoine personnel, sauf faute de gestion ou garantie personnelle signée.

Vous visez une croissance rapide et de la flexibilité ?

La SAS s’adapte davantage à des projets évolutifs : changement d’actionnaires, croissance externe, entrée d’un associé salarié. La liberté statutaire vous permet d’ajuster les règles internes sans passer par des procédures lourdes.

SAS ou SARL : comparatif des avantages et inconvénients des deux types d’entreprises

La SARL et la SAS ont des atouts mais aussi des limites.

Principaux avantages et inconvénients de la SAS

Avantages Inconvénients
Grande souplesse de fonctionnement Rédaction des statuts plus complexe
Protection sociale avantageuse pour le dirigeant (assimilé salarié) Cotisations sociales élevées en cas de rémunération
Dividendes non soumis aux cotisations sociales
Facilité pour accueillir des investisseurs
Transmission des titres simple et peu coûteuse
Responsabilité des associés limités

Principaux avantages et inconvénients de la SARL

Avantages Inconvénients
Statuts plus simples à rédiger Fonctionnement plus rigide (moins de flexibilité)
Cotisations sociales plus faibles si faible rémunération Moins bonne protection sociale du dirigeant (TNS)
Possibilité d’opter pour l’IR de manière illimitée (SARL de famille) Dividendes partiellement soumis aux cotisations sociales
Bien adapté aux projets familiaux ou artisanaux Accueil d’investisseurs plus complexe
Responsabilité des associés limités

Sources : articles L227-1 à L227-20-1 et articles L223-1 à L223-43 du code de commerce.

FAQ

Quelles sont les différentes formes de sociétés ?

Les principales formes de sociétés en France sont : la SARL (Société à Responsabilité Limitée), adaptée aux projets familiaux ou artisanaux ; la SAS (Société par Actions Simplifiée), prise pour sa souplesse et idéale pour les start-ups ; la SA (Société Anonyme), réservée aux grandes entreprises avec un capital important ; la SNC (Société en Nom Collectif), plus rare, impliquant une responsabilité illimitée des associés ; et la SCS/SCA (Sociétés en Commandite), combinant associés commandités et commanditaires.

Quel intérêt de passer de SARL à SAS ?

Passer d'une SARL à une SAS présente plusieurs avantages, notamment une plus grande liberté statutaire, qui permet d'adapter l'organisation de la société aux besoins des associés, ainsi qu'une meilleure attractivité pour les investisseurs grâce à la souplesse dans l'émission d'actions. De plus, le président de SAS bénéficie du régime général de la sécurité sociale, plus protecteur que celui des travailleurs non-salariés applicables au gérant majoritaire de SARL.

Pourquoi SARL et pas SAS ?

Créer ma SASCréer ma SAS

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 28/11/2025

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Noumouké
Noumouké
27/11/2021 14h53

Bonjour, merci beaucoup pour votre article, grâce à vous on pourra créer une SAS à succès

Pauline Philippe
Pauline Philippe
29/11/2021 9h56
Répondre à  Noumouké

Le plaisir est pour nous !
L’équipe LegalPlace

napo
napo
25/08/2025 14h53

Bonjour merci pour a vidéo sur la SAS et SARL. quel selon vous le statut le plus pertinent pour la création d’une boutique de puériculture.

Khadidja
Administrateur
26/08/2025 8h51
Répondre à  napo

Bonjour,

En principe, le choix entre la SARL et la SAS n’est pas déterminé par l’activité exercée (comme une boutique de puériculture), mais par le régime juridique applicable à chaque forme sociale, prévu aux articles L.223-1 et L.227-1 du Code de commerce. Ces statuts se distinguent par leurs règles de fonctionnement, la responsabilité des associés et le régime social du dirigeant, mais aucun n’est imposé par la nature de l’activité commerciale.

En espérant que notre réponse vous sera utile, nous vous souhaitons une belle journée.
L’équipe LegalPlace.

Christophe
Christophe
19/11/2025 9h40

Bonjour,
Nous sommes en union libre.
Propriétaires en indivision de notre résidence principale dans laquelle nois avons 5 chambres d’hôtes.
CA estimé 21500 k.
Quel statut privilégié svp ?
Sarl de famille ?
Merci pour votre retour
Christophe

Méline Alves
Administrateur
19/11/2025 11h12
Répondre à  Christophe

Bonjour,

Votre situation est complexe et nécessite l’avis d’un professionnel.
Nous vous invitons à prendre contact avec un avocat spécialisé, qui saura vous renseigner.

En vous souhaitant une belle journée,
L’équipe LegalPlace.

Rédigé par

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris