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Le métier de photographe auto-entrepreneur peut se révéler être d’une grande polyvalence. Un photographe peut en effet choisir de travailler au service de particuliers, mais aussi au service d’entreprises, en studio, ou en extérieur. Il doit faire preuve de créativité et d’originalité et composer avec les modèles, les décors et l’environnement extérieur, tout en ayant la maîtrise parfaite de son matériel.

Comment devenir photographe professionnel en auto-entrepreneur ?

Devenir auto-entrepreneur présente de nombreux avantages mais nécessite tout d’abord d’identifier clairement son domaine d’activité puis d’accomplir quelques formalités de création.

🔎 Zoom : Une fois le domaine d’activité identifié, vous avez la possibilité de simplifier la procédure de création de votre micro-entreprise en confiant toutes les démarches à LegalPlace. Il vous suffit simplement de remplir un questionnaire en ligne, nos équipes se chargent alors de toutes les formalités et s’assurent du bon déroulement de la procédure.

Étape n°1 : Identifier clairement son activité

Il existe trois métiers distincts pour une personne exerçant la photographie. Selon le métier choisi, il est possible ou non de se déclarer micro-entrepreneur.

Le photographe d’art

Également appelé « photographe auteur », le photographe d’art photographie les sujets de son choix, qu’il s’agisse de modèles vivants, d’objets ou de paysages. Il dépend du régime de sécurité sociale des artistes auteurs, l’AGESSA.

Cette profession ne peut être exercée sous le statut d’auto-entrepreneur, mais il est tout à fait possible de cumuler cette activité avec celle de photographe d’illustration qui, elle, est compatible avec le statut d’auto-entrepreneur.

Le photographe de presse

Un photographe peut aussi avoir une activité de dite de « photographe de presse ». Il travaille alors pour la presse, qu’il s’agisse de la presse papier ou de la presse en ligne, au sein d’agences de presse ou non. Le photographe de presse dépend du régime social général et ne peut donc pas avoir accès au statut d’auto-entrepreneur.

Le photographe d’illustration

Cette activité correspond à une prestation de service. Les photos prises n’appartiennent alors pas au photographe mais à ses clients. En tant que photographe d’illustration, le photographe est considéré comme un artisan et, à l’image de ses collègues électriciens, plombiers, auto-entrepreneur en maçonnerie ou encore graphistes, peut avoir le statut de micro-entrepreneur.

Le photographe d’illustration est assimilé aux artisans et sera ainsi soumis au régime d’imposition des Bénéfices Industriels Commerciaux (BIC).

À noter : Il est tout à fait possible de cumuler deux ou trois de ces métiers. Il est par exemple envisageable d’avoir une activité auto-entrepreneuriale en tant que photographe d’illustration, et de compléter ses revenus en étant photographe salarié.

Étape n°2 : Procéder aux démarches

Devenir auto-entrepreneur requiert d’accomplir certaines démarches administratives. Ainsi, les démarches à accomplir pour les photographes auto-entrepreneurs sont les mêmes que pour l’ensemble des personnes souhaitant accéder au statut d’auto-entrepreneur.

La déclaration de statut d’auto-entrepreneur se fait en quelques minutes puisqu’il suffit de compléter le formulaire P0 AE. Il faudra joindre à ce formulaire, une copie de la pièce d’identité de l’auto-entrepreneur comportant la mention “Je certifie sur l’honneur l’exactitude de cette pièce justificative d’identité“. Cette copie devra également être signée et comporter la date et le lieu de signature pour être valide.

A l’issue de cette procédure, le photographe reçoit son numéro de SIRET, une notification quant à son régime d’imposition et les coordonnées des différents interlocuteurs fiscaux vers lesquels il est possible de se tourner.

Les démarches seront les mêmes si vous souhaitiez savoir comment devenir photographe sans diplôme.

Attention : Le photographe auto-entrepreneur est soumis à un plafond de chiffre d’affaire annuel de 72 600€. Au-delà de ce plafond, il est impossible pour le photographe d’exercer en tant qu’auto-entrepreneur. Il devra alors se tourner vers d’autres types de structures comme une entreprise individuelle ou une société (SASU ou EURL).

Comment déclarer ses revenus en tant que photographe freelance ?

En tant qu’auto-entrepreneur, le photographe freelance doit effectuer sa déclaration de chiffre d’affaires de manière mensuelle ou trimestrielle, selon l’option qui a été choisie au moment de la création d’entreprise.

Cette déclaration doit être effectuée en ligne sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr. Cela se fait de manière très simple en indiquant le montant total des recettes pour chaque catégorie d’activité (BIC ou BNC).

Vient ensuite l’étape du paiement des cotisations sociales. Ces dernières sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires : 24,6 % pour les prestations de services BNC, et 21,2 % pour la vente de marchandises.

A la déclaration mensuelle URSSAF s’ajoute bien sûr la déclaration annuelle d’impôt sur le revenus. Vous devrez alors indiquer le montant total de vos recettes annuelles. Le montant de l’impôt est alors calculé en fonction du taux d’abattement forfaitaire correspondant à la catégorie de la micro-entreprise (34 % pour les activités BNC, 71 % pour la vente de marchandise…).

Quel est le tarif moyen d’une prestation d’auto-entrepreneur photographe ?

Le tarif moyen d’un photographe indépendant varie en fonction de plusieurs critères. Il faut compter environ 100 €, en moyenne, pour des photos portrait, et le tarif moyen pour des photos de mariage peut s’élever à 1500 €.

Sur ces montants seront imputés les cotisations sociales dues par l’auto-entrepreneur au titre de son activité. Pour les activités de prestation de service relevant des Bénéfices Non Commerciaux (photographe-auteur, photographe de presse), le montant de ces cotisations s’élève à 24,6 % du chiffre d’affaire réalisé. En revanche, pour les activités de vente de marchandise, telle qu’exercent les photographes d’illustration (photographies d’identité, publicitaires, aériennes…), le taux s’élève à 21,2 %.

À noter : les tarifs de chaque prestation peuvent varier en fonction de l’expérience et de la notoriété du photographe, mais aussi selon les exigences des clients, ou encore de la qualité du matériel de photographie utilisé pour la prestation.

Les clauses à insérer dans un contrat d’auto-entrepreneur photographe

Quel que soit l’objet photographié, le photographe professionnel doit veiller à ce que les modalités d’exécution de sa prestation soient bien encadrées. Ainsi, un contrat d’auto-entrepreneur photographe doit comprendre :

  • Les tarifs de la prestation ;
  • La nature de l’obligation contractuelle qui lit le photographe et son client ;
  • Les prérogatives du droit d’auteur et du droit de propriété intellectuelle ;
  • Les conditions du droit de rétractation et d’annulation du contrat.

L’ensemble de ces clauses peuvent figurer sur un contrat spécifique comme des CGV entre professionnels édité pour chaque nouvelle transaction, ou encore être transmises pour acceptation via des Conditions Générales de Vente (CGV).

En effet, il est important de préciser que la photographie inclut une prestation de services, le fait de photographier, ainsi qu’une fourniture de biens, qui correspond à la mise à disposition des photos sur support numérique ou imprimé. Ainsi, dans la mesure où le photographe conditionne l’accès à son offre en échange d’une contrepartie financière, il est considéré comme un vendeur, et est donc soumis au régime de droit commun des conditions générales de ventes (pour photographe) prévu par le Code de la Consommation.

Quel statut choisir en tant que photographe professionnel ?

Le statut de photographe auto-entrepreneur

Le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement prisé par les photographes débutants. Il est donc important pour une personne démarrant une activité de photographe professionnel de faire preuve de persévérance afin de se faire connaître et se détacher de la concurrence. Cela vient avec le temps, l’expérience et la qualité des prestations.

Il est ainsi intéressant pour un photographe indépendant de démarrer sa carrière avec le statut d’auto-entrepreneur car celui-ci lui permet d’exercer sa passion tout en cumulant un emploi salarié. Ces photographes peuvent ainsi réaliser plusieurs prestations :

  • Photographie d’identité, de mariage, de classe, de grossesse ou de naissance, publicitaire, touristique, immobilières, de mode, aérienne etc. ;
  • Formation de photographie ;
  • Réalisation de vidéos pour divers événements, tels que des mariages ou des séminaires ;
  • Traitement de films (développement, tirage et agrandissement de photographies ou de films) ;
  • Montage de diapositives, la copie, la restauration et la retouche de photographies.

Cependant, contrairement à un photographe d’art ou un photographe auteur, les photographies prises par un photographe d’illustration n’appartiennent pas au photographe, mais à ses clients, car il s’agit dans ce cas de prestations de services.

Le statut d’auto-entrepreneur permet également de cumuler différentes prestations, notamment la prestation de services et la vente de produits. Il est ainsi possible d’être photographe « d’illustration », et dans le même temps, de vendre des photos pour des reproductions commerciales, telles que des cartes postales, en tant que photographe « auteur ».

Bon à savoir : Un photographe optant pour une activité mixte (shootings et vente des tirages par exemple) devra en informer le CFE compétent. Le plafond de chiffre d’affaire annuel sera alors de 170 000€, dont 70 000€ maximum pour les prestations de service.

Le  statut de photographe artiste-auteur

En tant que photographe indépendant, un autre statut juridique s’offre à vous : celui d’artiste-auteur. Un choix pertinent pour les photographes dont les œuvres sont considérées comme des créations artistiques originales.

Contrairement au micro-entrepreneur, le photographe artiste-auteur a l’avantage de pouvoir protéger ses créations grâce au droit d’auteur, qui lui confère des droits spécifiques sur ses œuvres.

Les photographes-auteurs dépendent du régime de la Sécurité Sociale des Artistes-Auteurs. Leurs revenus sont considérés comme des Bénéfices Non Commerciaux (BNC).

Les prestations possibles incluent :

  • Des photographies d’art dont les droits peuvent être cédés au client (entreprise, banque d’images…) ;
  • L’exposition en galeries d’art ;
  • La participation à des salons ;
  • La vente de tirages originaux (30 exemplaires maximum) ;
  • La publication de recueils de photographie.

Il est important de noter qu’il est interdit au photographe-auteur de réaliser des prestations commerciales, telles que la réalisation de photos de mariage ou des shootings publicitaires. En effet, ses photographies doivent être considérées comme des œuvres d’art, et non des produits commerciaux.

A noter : Le photographe artiste-auteur n’est pas autorisé à exercer sous le statut d’auto-entrepreneur. Toutefois, il peut s’il le souhaite, cumuler ce statut avec celui de photographe d’illustration, qui lui est compatible avec l’auto-entrepreneuriat. Cela permet de bénéficier des avantages de l’auto-entrepreneuriat tout en développant une carrière d’artiste-auteur.

Quelles sont les spécialisations possibles pour un photographe indépendant ?

L’un des atouts majeurs du métier de photographe réside dans sa grande variété de spécialisations. Choisir une spécialisation permet non seulement de se démarquer sur le marché, mais aussi de développer une expertise reconnue et mieux valorisée. Voici un tour d’horizons des spécialisations courantes dans la profession.

Photographe de portrait

Le portrait est l’un des domaines les plus accessibles pour les photographes en auto-entreprise. Il peut s’agir de séances individuelles, familiales, professionnelles (photo corporate) ou artistiques.

Compétences requises : savoir créer une atmosphère de confiance, bien gérer la lumière (naturelle ou artificielle) et donner des indications claires à la ou les personne(s) photographiée(s).

Cette spécialisation inclut aussi des services très demandés comme :

  • Les photos de CV ou de profil LinkedIn ;
  • Les portraits d’enfants et de nouveau-nés ;
  • Les séances grossesse / maternité.

Photographe de mariage et d’événements

La photographie événementielle (mariages, baptêmes, anniversaires, séminaires d’entreprise…), est l’une des activités de photographie les plus rentables, mais aussi l’une des plus exigeantes.

Compétences requises : rigueur, adaptabilité et sens du timing. Le photographe doit capturer des instants décisifs tout en restant discret. La retouche et la mise en page d’un album complet sont des actes chronophages, à prévoir dans le contenu des prestations.

Photographe immobilier et d’architecture

Avec l’essor des plateformes de location (Airbnb, Booking…) et la digitalisation du secteur immobilier, la demande en photos professionnelles de biens immobiliers a explosé. Cela peut donc constituer une spécialisation à part entière.

Compétences requises : savoir valoriser les espaces et avoir le souci du détail. Il est utile également de savoir utiliser un objectif grand angle pour de belles prises de vue.

Cette spécialisation inclut :

  • Les bâtiments neufs ou rénovés ;
  • Les locaux d’entreprise ;
  • Les hôtels et autres établissements touristiques ;
  • Vidéos et/ou visites virtuelles de bâtiments.

Photographe culinaire

Très prisée dans les secteurs de la restauration, de l’agroalimentaire et de l’édition (blogs, magazines, livres de recettes), la photographie culinaire demande une attention particulière à la composition, aux textures et à la lumière.

Le photographe culinaire peut travailler pour :

  • Des restaurants ou des traiteurs ;
  • Des marques alimentaires ;
  • Des éditeurs de contenus culinaires ;
  • Etc.

Photographe pour enfants et écoles

Les photos scolaires représentent un volume important de commandes régulières, souvent début ou en fin d’année scolaire. Cela peut donc constituer un complément de revenu saisonnier intéressant.

Compétences requises :  savoir s’adapter à des environnements dynamiques (classes, crèches) et gérer des prises de vues rapides. Cela peut aussi inclure des portraits individuels destinés à la vente aux familles.

Photographe de voyage

Cette spécialisation attire de nombreux passionnés d’image. Elle implique souvent de vendre ses clichés via des banques d’images (Getty, Unsplash, Adobe Stock, Shutterstock…), ou en tirages d’art.

C’est une activité plus artistique, avec un modèle économique souvent moins stable. La plupart des photographes en freelance en font plutôt un complément à des prestations commerciales.

Notons également qu’il peut être intéressant de se spécialise davantage dans une région ou un type de sujet en particulier (faune sauvage, paysages de montagne, urbex…).

Photographe reporter

A la différence du photographe de voyage, le photographe reporter, (ou photojournaliste), capture des images qui documentent l’actualité et les événements sociaux, politiques ou culturels, à l’échelle locale ou internationale.

Il peut par exemple couvrir des :

  • Manifestations ;
  • Conflits ;
  • Élections ;
  • Sujets sociétaux de fond…

Compétences requises : une grande réactivité, un sens aigu de l’observation et une solide éthique professionnelle.

Le photographe reporter vend généralement ses clichés à des médias (journaux, magazines, sites d’information), ou travaille en collaboration avec des agences de presse. Il peut également exposer son travail sous forme de livres ou d’expositions.

Photographe packshot et e-commerce

Avec l’explosion du commerce en ligne, la demande en photographie de produits (packshot) est en forte croissance. L’enjeu des marques étant de présenter leurs produits sous leur meilleur jour.

Compétences requises : une grande rigueur dans la mise en lumière, les angles de vue et la fidélité des couleurs. Une mini-studio chez soi peut suffire à commencer mais il est intéressant par la suite d’investir dans du matériel plus professionnel.

Photographie aérienne et par drone

La photographie par drone est une technologie particulièrement plébiscitée depuis quelques années. Il faut dire que c’est une activité à forte valeur ajoutée et donc plus rentable que la photographie classique.

Il faut savoir toutefois qu’elle nécessite une formation spécifique et une certification (comme le brevet de télépilote). Elle permet de proposer des prestations innovantes dans l’immobilier, l’événementiel, l’industrie ou le tourisme. Les prises de vue par drone offrent un angle spectaculaire très apprécié.

À noter : Les missions de vol en drone doivent respecter une réglementation stricte de l’aviation civile (DGAC).

Photographe de mode ou éditorial

Souvent orientée vers les entreprises (marques de vêtements, agences, magazines), la photographie de mode demande une approche artistique forte. Sans oublier une capacité à diriger des modèles, et un intérêt prononcé pour la mode.

Elle implique aussi souvent un travail en équipe avec des stylistes, maquilleurs et coiffeurs. Cette spécialisation peut s’étendre à la réalisation de lookbooks, de vidéos backstage ou de contenus pour les réseaux sociaux.

Photographe indépendant : une activité complémentaire ?

Être photographe indépendant, c’est aussi faire preuve de polyvalence. Beaucoup choisissent d’exercer leur métier en complément d’une autre activité ou d’élargir leur offre avec des services connexes. Zoom sur les prestations fréquemment proposées par les photographes en parallèle de leur activité.

Pourquoi développer une activité secondaire ?

Le métier de photographe est par nature irrégulier, avec des pics d’activité (notamment en été pour les mariages ou en fin d’année pour les portraits), et des périodes plus calmes. De plus, le développement d’une clientèle fidèle demande du temps. Une activité complémentaire permet donc de :

  • Générer un revenu plus stable ;
  • Rentabiliser son matériel ;
  • Valoriser des compétences transversales (créativité, technique, relation client).

Quelles activités complémentaires pour un photographe ?

Parmi les principales activités complémentaires exercées par les photographes freelances, on retrouve :

  • La retouche photo et le post-traitement : prestation souvent proposée à part ou à d’autres professionnels (photographes, agences, particuliers). Elle est très recherchée et demande peu d’équipement supplémentaire.
  • La formation ou l’animation d’ateliers : cours de photographie pour débutants, initiation à l’éclairage, usage des logiciels de retouche… Ces sessions peuvent être organisées en ligne ou en présentiel.
  • La vidéo : nombre de clients souhaitent aujourd’hui un pack photo + vidéo pour leurs événements ou leur communication. Ainsi, certains photographes choisissent de se former à la vidéo pour élargir leur offre.
  • Le graphisme ou la création de contenus visuels : certains photographes utilisent leurs compétences en design pour proposer des visuels complets à leurs clients professionnels (plaquettes, visuels réseaux sociaux, affiches…).
  • Le community management : notamment pour les clients PME, artisans ou commerçants. Le photographe peut ainsi proposer des contenus visuels, gérer un planning de publications et aider à développer le branding de la marque.
  • La numérisation / restauration de photos anciennes : activité peu connue, mais appréciée du grand public pour la préservation du patrimoine familial.

FAQ

Peut-on devenir photographe sans diplôme ?

Le métier de photographe n'est pas réglementé. A ce titre, il n'est pas nécessaire d'obtenir un diplôme pour exercer. Cependant l'obtention d'un diplôme reste un atout considérable lors du démarchage de clients, attestant de la crédibilité du professionnel.

Quel est le code APE correspondant à l'activité de photographe ?

Le code APE pour exercer la photographie est : 74.20Z - Activités photographiques.

Un photographe en micro entreprise est-il redevable de la TVA ?

Comme tout auto-entrepreneur, le photographe professionnel a la possibilité de bénéficier d'une franchise en base de TVA, c'est-à-dire de ne pas facturer la TVA. Pour cela, il lui suffit de ne pas dépasser certains seuils de chiffre d'affaires :

  • 85 000 € pendant 2 années consécutives ou 93 500 € sur une année, pour les activités de vente de marchandise ;
  • 37 500 € pendant 2 années consécutives ou 41 250 € sur une année, pour les activités de prestation de services.

La franchise de TVA est particulièrement intéressante pour les photographes qui s’adressent à un public de particuliers. Il est toutefois possible pour un micro-entrepreneur de demander à être assujetti à la TVA à n'importe quel moment de son activité. Pour ce faire, il suffit d'envoyer un simple message à l'administration, via son espace professionnel sur impots.gouv.fr.

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 27/06/2025

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11 Commentaires
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Joëlle Verbrugge
Joëlle Verbrugge
septembre 12, 2018 4:21 pm

Bonjour,
Attention à ce que vous indiquez… le régime fiscal de micro-entrepreneur n’est absolument pas accessible aux auteurs photographes, qui ont un statut d’artiste….
Ces derniers ne peuvent choisir qu’entre Micro-BNC ou Régime de déclaration contrôlée.

Cordialement,

Joëlle Verbrugge (auteure de “Vendre ses photos”, Ed. KnowWare, 5ème éd. 2018)

Elisa
Elisa
mai 20, 2020 2:37 pm
Répondre à  Joëlle Verbrugge

Bonjour,
En effet, comme indiqué dans notre article, votre remarque est parfaitement juste. Un photographe auteur ou un photographe de presse ne peuvent pas exercer sous le statut d’auto-entrepreneur à la différence du photographe illustrateur. A ce titre, le photographe auteur ne peut opter que pour le régime fiscal micro-BNC ou bien le Régime de déclaration contrôlée en fonction du montant de son chiffre d’affaires.
En espérant que cette remarque vous sera utile.
L’équipe LegalPlace

emmanuel hervieu
emmanuel hervieu
septembre 14, 2020 3:44 pm
Répondre à  Joëlle Verbrugge

merci pour vos précisions

Emilie
Emilie
septembre 29, 2021 7:50 pm

Bonjour, Je voudrais être sûre de bien interpréter la phrase suivante: “Le statut d’auto-entrepreneur permet également de cumuler différentes prestations, notamment la prestation de services et la vente de produits. Il est ainsi possible d’être photographe « d’illustration », et dans le même temps, de vendre des photos pour des reproductions commerciales, telles que des cartes postales, en tant que photographe « auteur »”. Cela signifie-t-il que ces deux activités peuvent être faites en même temps en tant qu’auto-entrepreneur, via une unique structure? Est-ce vrai aussi si on vend des photos d'”auteur” considérées comme des oeuvres d’art (numérotées à max… Lire la suite »

Sadiah
décembre 28, 2022 12:42 pm
Répondre à  Emilie

Bonjour,

Il est effectivement possible d’exercer plusieurs activités au sein d’une même micro-entreprise. En somme, il n’est pas possible d’avoir plusieurs micro-entreprises.
Toutefois, en cas d’activité mixte, le chiffre d’affaires global annuel ne doit pas dépasser 176 200 € et la partie relative aux prestations de services ne doit pas dépasser 72 600 €.

En espérant que notre réponse vous sera utile.
L’équipe LegalPlace

Bourhis
Bourhis
avril 29, 2022 4:20 pm

Attention les plafonds pour la TVA sont de l’ordre de la moitié des plafonds CA, ne pas oublié de la facturer une fois le plafond atteint car vous devrez la reverser à l’état….

Sadiah
décembre 28, 2022 1:04 pm
Répondre à  Bourhis

Bonjour, Effectivement, les seuils ne sont pas les mêmes pour le chiffre d’affaires (CA) et pour le bénéfice de la franchise en base de TVA. Pour les activités commerciales et prestations d’hébergement : – le seuil de CA est de 176 200 € ; – le seuil d’exonération de la TVA est de 85 800 € pour l’année civile précédente ; 85 800 € l’avant-dernière année civile et 94 300 € l’année précédente ; 94 300 € l’année civile en cours. Pour les prestations de services et activités libérales (autres qu’avocat) : – le seuil de CA est de 72… Lire la suite »

Elliott
Elliott
avril 4, 2023 2:20 pm

Bonjour,
Doit on souscrire à une assurance (quelle qu’elle soit) lors de la création d’une EI pour l’activité de photographe? Si oui, la ou lesquelles et comment ?
Merci de votre aide.
Cordialement.

Marice
Marice
avril 5, 2023 4:24 pm
Répondre à  Elliott

Bonjour,
Il n’est pas obligatoire de souscrire à une assurance dans le cadre de l’activité de photographie. Cependant, il peut être utile d’y recourir, car vous exercer une prestation de service contre laquelle les clients peuvent se retourner en cas de désaccord. Il est donc indispensable d’avoir une assurance professionnelle.
En espérant avoir su répondre à vos interrogations, nous vous souhaitons une belle journée.
L’équipe LegalPlace

Sharleen P
Sharleen P
octobre 5, 2023 2:36 pm

“Cependant, contrairement à un photographe d’art ou un photographe auteur, les photographies prises par un photographe d’illustration n’appartiennent pas au photographe, mais à ses clients, car il s’agit dans ce cas de prestations de services.”
Attention, le photographe (sous n’importe quel statuts) est propriétaire de ses images! Dans le cadre de prestations de services on lègue alors des cessions de droits à nos clients. Ces cessions de droit visent justement à encadrer l’utilisation de nos photos en délimitant une durée, un pays, un ou des supports,… C’est un point important à rajouter dans les contrats et devis.

Fischer
Fischer
janvier 20, 2024 4:41 pm

Bonjour, lors de ma démarche de création d’une micro entreprise pour être photographe, quand nous devons choisir l’activité, photographe n’est pas proposé. Que faire ?

Rédigé par

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris