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Le calcul des charges sociales en comptabilité peut être effectué par l’employeur, de la même manière que leur déclaration, collecte et paiement. Cette opération doit aussi intéresser le salarié, le fonctionnaire et le micro-entrepreneur.

Le montant des cotisations pèse lourd sur la fiche de paie. En guise de rappel, ces contributions se définissent comme l’argent versé aux organismes de sécurité sociale par les employeurs et leurs salariés.

À part la sécurité sociale, ces derniers financent par exemple la retraite ou la formation professionnelle.

À quoi le calcul de charges sociales correspond-il ?

Les revenus de l’employé constituent la base de calcul des charges sociales salariales. Les rétributions ci-dessous sont alors concernées (liste non exhaustive) :

  • Salaire brut ;
  • Primes et indemnités ;
  • Prestations familiales ;
  • Avantages en nature et en espèces ;
  • Cotisations sociales complémentaires.

Déduites directement sur les salaires bruts, les cotisations sociales sont inscrites dans la partie « taxes sur les traitements et salaires ». Elles sont collectées par l’Urssaf (régime général) ou par la mutualité sociale agricole (régime agricole).

Concernant tout particulièrement les fonds permettant de financer les retraites complémentaires des employés, elles sont ramassées par l’Agirc-Arrco. Ces deux organismes ont fusionné depuis 2019. Quant à la contribution d’équilibre général (CEG), elle remplace les cotisations de l’Association pour la gestion du fonds de financement et la garantie générale de point (GMP).

Bon à savoir : les auto-entrepreneurs se plient à un régime simplifié. Ainsi, les cotisations sociales qu’ils assument sont évaluées à partir de leur chiffre d’affaires. Plus précisément, cette donnée correspond aux recettes effectivement encaissées.

Quelles sont les deux catégories de cotisations sociales ?

Les contributions et taxes prises en charge par le salarié sont appelées cotisations salariales. En revanche, celles qui sont supportées par l’employeur sont connues comme étant des charges sociales patronales.

Charges salariales

Les dépenses suivantes, qui constituent 28 % du salaire net, forment les charges comptables salariales :

  • Couverture vieillesse ;
  • Contribution sociale généralisée (CSG) ;
  • Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
  • Cotisation des cadres au titre de la retraite complémentaire (Association pour l’emploi des cadres).
Bon à savoir : dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, la cotisation salariale maladie supplémentaire entre aussi dans le calcul des charges sociales.

Certaines cotisations sociales sont aussi imputables au micro-entrepreneur. Parmi elles figurent les charges suivantes :

  • Contribution sociale généralisée (CSG) ;
  • Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
  • Cotisations de retraite ;
  • Assurance invalidité-décès ;
  • Couverture maladie-maternité ;
  • Allocations familiales.

Charges patronales

Représentant 54 % du salaire net, les charges sociales qui reviennent uniquement à l’employeur sont listées ci-dessous :

  • Allocations familiales ;
  • Garantie accident de travail ;
  • Contribution solidarité autonomie (CSA) ;
  • Versement mobilité transport pour les enseignes engageant au moins neuf salariés en zone urbaine ;
  • Contribution sociale de solidarité des sociétés ;
  • Forfait social ;
  • Cotisation au régime de garantie des salaires (AGS) ;
  • Cotisation au fonds national d’aide au logement (FNAL) ;
  • Contribution patronale au dialogue social ;
  • Contribution à la formation professionnelle.

Le chef d’entreprise devra également s’acquitter de la taxe :

  • Sur les salaires ;
  • D’apprentissage.
À noter : avec la contribution à la formation professionnelle, cette dernière forme désormais la contribution unique à la formation et à l’alternance.

Comment effectuer le calcul des charges sociales ?

Les intéressés devront prendre en compte différents critères pour le calcul des charges sociales. Il dépend non seulement du taux fixé par l’Administration, mais encore de l’assiette des taxes. Ces dernières sont exprimées généralement en pourcentage (du salaire brut), qu’elles concernent les charges salariales ou patronales.

Cotisations salariales

Catégorie de charges sociales Cotisation Assiette (salaire brut) Taux de part salariale
Cotisation à verser à la Sécurité sociale CSG imposable ●        98,25 % du salaire brut (SB) dans la limite du plafond annuel imposé par la Sécurité sociale (PASS)

●        Intégralité du salaire au-delà du plafond

2,40 %
CSG non imposable ●        98,25 % du salaire brut (SB) dans la limite du plafond annuel imposé par la Sécurité sociale (PASS)

●        Intégralité du salaire au-delà du plafond

6,80 %
CRDS ●        98,25 % du salaire brut (SB) dans la limite du plafond annuel imposé par la Sécurité sociale (PASS)

●        Intégralité du salaire au-delà du plafond

0,50 %
Assurance vieillesse plafonnée Jusqu’au plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) de 3 428 euros 6,90 %
Assurance vieillesse déplafonnée Salaire total 0,40 %
Retraites complémentaires à verser à l’Agirc – Arrco Agirc-Arrco tranche 1 Jusqu’au plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) de 3 428 euros 3,15 %
Agirc-Arrco tranche 2 De 3 428 à 27 424 euros mensuels 8,64 %
Apec Jusqu’à 12 124 euros 0,024 %
CET Jusqu’à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale 0,14 %
Contribution d’équilibre général (CEG) CEG tranche 1 Jusqu’au plafond de la Sécurité sociale (PSS) 0,86 %
CEG tranche 2 Jusqu’à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale (PSS) 1,08 %

Cotisations patronales

 

Catégorie de charges sociales Cotisation Assiette (salaire brut) Taux de part employeur
Cotisation à verser à la Sécurité sociale Contribution solidarité autonomie Salaire total 0,30 %
Assurance maladie, maternité, invalidité, décès Salaire total 7 % ou 13 %
Assurance vieillesse plafonnée Jusqu’à 3 031 euros 8,55 %
Assurance vieillesse déplafonnée Salaire total 1,90 %
Allocations familiales Salaire total 3.45 %
Accident du travail Salaire total Variable
FNAL (entreprise de moins de 50 salariés) Jusqu’à 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) 0,10 %
FNAL (entreprise de plus de 50 salariés) Au-delà du plafond annuel 0,50 %
Cotisation chômage Jusqu’à 4 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) 4,05 %
Cotisation AGS Jusqu’à 4 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) 0,15 %
Forfait social Salaire total 20 %
Contribution au dialogue social Salaire total 0,016 %
Retraites complémentaires à verser à l’Agirc – Arrco Agirc-Arrco tranche 1 Jusqu’au plafond annuel de la Sécurité sociale 4,72 %
Agirc-Arrco tranche 2 De 1 à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale 12,95 %
Apec Jusqu’à 4 fois le plafond de la Sécurité sociale 0,036 %
CET Jusqu’à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale 0,21 %
Contribution d’équilibre général (CEG) CEG tranche 1 Jusqu’à 1 fois le plafond de la Sécurité sociale 1,29 %
CEG tranche 2 De 1 à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale 1,62 %

Calculée en fonction de la masse salariale, la contribution unique à la formation professionnelle et à l’apprentissage varie en fonction du nombre d’employés. Pour les sociétés de moins de 11 salariés, le taux s’établit à 0,55 %, contre 1 % pour les entreprises embauchant plus de 11 personnes. Pour les enseignes d’au moins 20 personnes, le taux s’élève en revanche à 1,6 %.

Bon à savoir : L’amortissement concerne les biens inscrits à l’actif en comptabilité, comme les véhicules ou le matériel. Bien qu’il s’agisse d’une charge comptable, il ne rentre pas dans le calcul des charges sociales, qui porte uniquement sur les rémunérations et avantages soumis à cotisations.

Comment estimer ses cotisations sociales ?

L’Urssaf a mis en place un outil en ligne servant à estimer le montant global des cotisations et des contributions. De cette façon, l’entreprise pourra aisément anticiper le coût d’une rémunération avant ou après embauche. Elle sera aussi en mesure de révéler au potentiel candidat le salaire net qui l’attendra après impôt.

Seul le calcul des charges sociales (et éventuellement des réductions de cotisations) est pris en compte dans l’estimation mensuelle ou annuelle. Les aides à l’embauche et les conventions collectives n’entrent pas dans l’évaluation des contributions sociales.

Il convient de souligner que la réduction Fillon, appelée désormais « réduction générale des cotisations patronales » permet d’obtenir une diminution des cotisations sociales sur les bas salaires. Pour prétendre à l’option « zéro cotisation Urssaf », encore faut-il que le salaire ne dépasse pas les 2 487,33 euros. Il concerne également les apprentis et les employés qui travaillent à temps partiel.

À noter : le coefficient de réduction (qui sera multiplié par la rémunération brute annuelle) est fixé à 0,319 5 pour une société accueillant jusqu’à 50 salariés. Au-delà, il grimpe à 0,323 5.
A lire aussi :

FAQ

Que représente le calcul des charges sociales par rapport au salaire brut ?

Les cotisations sociales salariales constituent environ 23 % du salaire brut. En revanche, les charges sociales patronales représentent entre 25 et 42 % du salaire brut. Notons aussi que les enseignes de moins de 20 salariés peuvent économiser sur les contributions sociales grâce à l’exonération partielle sur les heures supplémentaires grâce à la loi TEPA.

Comment calculer les charges d’un salarié ?

L’employeur utilisera la formule suivante pour évaluer le coût d’un emploi : salaire brut + cotisations patronales – cotisations salariales. Il s’agit du total chargé. Il convient de savoir également qu’il dépendra :

● De la taille de l’entreprise ;

● Du statut du salarié ;

● Du type de contrat conclu.

Combien coûte réellement un salarié ?

En plus des charges directes associées à l’embauche, l’employeur devra évaluer en même temps les charges indirectes. En effet, ces dernières intègrent par exemple :

● Les coûts de recrutement ;

● Les dépenses en formation ;

● L’achat d’équipements.

Certaines entreprises remboursent partiellement les frais de transport quotidiens et paient également une partie des titres restaurants.

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Xavier de Labarrière est Expert-comptable spécialisé dans l’accompagnement des petites entreprises et entreprises à forte croissance. Xavier a accompagné plus de 3000 entrepreneurs dans la création et gestion de leur entreprise en tant qu’expert comptable. Il est président de ComptaPlace, la filiale d’expertise comptable de LegalPlace.

Dernière mise à jour le 11/06/2025

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LEVEQUE
LEVEQUE
juin 4, 2025 9:04 pm

Bonjour, Je voulais avoir une information sur le montant des charges sociales à régler lors de la vente de parts sociales d’une SARL créée en Décembre 2012 avec un capital de 10 000 €, pour un départ en retraite du Gérant TNS fin 2026, sachant qu’il détient 51 % et sa conjointe associée non salariée 49 % Si l’on considère la valeur des parts sociales (y compris trésorerie à 320 000 €), et que l’on applique l’abattement de 85 % pour détention des parts de plus de 8 ans. Le taux s’applique t-il avant ou après abattement, c’est l’information que… Lire la suite »

Lucie Poucet
Administrateur
juin 5, 2025 8:50 am
Répondre à  LEVEQUE

Bonjour, Lors de la vente des parts, l’abattement de 85 % pour durée de détention s’applique uniquement à l’impôt sur le revenu, pas aux prélèvements sociaux. Ces derniers (17,2 %) sont calculés sur la plus-value brute. Dans cette hypothèse, sur 163 200 € (valeur des parts du gérant), après déduction du prix d’acquisition, l’impôt estimé serait d’environ 3 000 € (IR) et 27 000 € (prélèvements sociaux), soit environ 30 000 € au total, sauf exonération possible pour départ en retraite (article 151 septies A CGI). En espérant que notre réponse vous sera utile, nous vous souhaitons une belle journée.… Lire la suite »

LEVEQUE
LEVEQUE
juin 5, 2025 12:59 pm
Répondre à  Lucie Poucet

Bonjour, je me permets d’insister pour le gérant, je confirme que c’est bien pour un départ en retraite, donc comment s’applique la CSG avant ou après l’abattement, et pour les 49 % des parts de la conjointe ? Est-ce également après déduction des 85 % ou avant. Il est vraiment important que je comprenne les taxes qui nous incombent, car le sujet n’est pas vraiment clair. Merci pour votre retour. Cordialement

Rédigé par

Xavier de Labarrière est Expert-comptable spécialisé dans l'accompagnement des petites entreprises et entreprises à forte croissance. Xavier a accompagné plus de 3000 entrepreneurs dans la création et gestion de leur entreprise en tant qu'expert comptable. Il est président de ComptaPlace, la filiale d'expertise comptable de LegalPlace.