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Le capital immatériel d’une entreprise
Dernière mise à jour le 02/11/2023
Le capital immatériel s’oppose au capital matériel d’une entreprise, en ce qu’il n’est pas appréhendable physiquement. Il comprend diverses composantes et répond à un mode de calcul différent.
Il se distingue également du capital social, qui correspond aux ressources d’une entreprise, constitué par les associés/ actionnaires lors de la création de la structure.
Qu’est-ce qu’est le capital immatériel pour une entreprise ?
Par définition, le capital immatériel s’oppose au capital matériel.
Ainsi, il n’est pas physiquement appréhendable et est donc composé de techniques, valeurs, compétences et actifs non quantifiables.
Par conséquent, il vient s’opposer aux actifs immobilisés, circulants, incorporels et compose, ce qui en partie, vient distinguer une société des autres sociétés.
Le terme “capital immatériel” est souvent lié à celui de goodwill, permettant d’évaluer et de mesurer le capital immatériel pour une entreprise.
En d’autres termes, le capital immatériel est tout ce qui n’est ni financier, ni matériel et qui ne peut pas être listé comme un bien matériel.
Quelles sont ses caractéristiques ?
La principale caractéristique du capital immatériel fait qu’il est composé des actifs immatériels de l’entreprise.
Ils s’opposent aux actifs matériels et financiers de la société, et par conséquent ne font pas partie du bilan de l’entreprise.
Plus concrètement, il s’agit alors d’une image de marque, d’un savoir-faire et d’un relationnel.
Ainsi, le capital immatériel est difficile à quantifier mais il contribue grandement à la valeur positive de l’entreprise.
Quelles sont les différentes composantes du capital immatériel ?
Ensuite, le capital immatériel se compose de différentes éléments, tels que:
- Le capital structurel interne : qui comprend les différentes innovations de l’entreprise, la culture de l’entreprise, le système managérial, etc. ;
- Le capital relationnel externe : il peut s’agir des moyens communiqués avec les clients, fournisseurs ou encore les investisseurs, etc. ;
- Le capital humain : qui comprend les valeurs, les expériences, les formations, l’engagement, etc.
Comme évoqué précédemment, le capital immatériel est une notion plus ou moins invisible, mais pour autant comprise dans la valeur totale de l’entreprise.
A l’inverse, la notion de capital social est plus connue.
En effet, il s’agit des apports effectués par les associés ou les actionnaires lors de la création de la société.
Ces apports peuvent être de plusieurs natures :
- Des apports en nature : dans ce cas, des biens matériels sont apportés au capital de la société tels qu’une voiture ou un immeuble, etc ;
- Des apports en numéraire : là, une somme d’argent est apportée au capital social par chèque ou encore par virement bancaire.
Par conséquent, et eu égard à la nature des biens apportés, il est beaucoup plus facile de les appréhender et donc de mesurer ou quantifier le capital social.
Néanmoins, il est également possible de mesurer le capital immatériel. Dans ce cas, on parle de valorisation du capital immatériel.
Comment mesurer le capital immatériel ?
Afin de mesurer le capital immatériel d’une entreprise, on parle de valorisation et à cette fin il existe plusieurs méthodes.
La valorisation du capital immatériel
La valorisation d’une entreprise résulte de calculs liés à l’anticipation des gains futurs de l’entreprise.
Cela permet d’évaluer “la valeur” des différents actifs de l’entreprise, au delà de sa capacité financière.
C’est une étape importante notamment dans l’optique d’une levée de fonds. Ainsi, une telle évaluation permet de s’assurer des bonnes performances de l’entreprise et d’anticiper l’impact des futurs plans et stratégies.
Par conséquent, la valorisation du capital immatériel passe par une étude détaillée de tous les actifs stratégiques.
Les différentes méthodes
Pour calculer le capital immatériel de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce qui ne figure pas sur le bilan, il existe plusieurs méthodes telles que :
- La cartographie du capital immatériel : cela consiste à classer les actifs en fonction de leurs caractéristiques et leur particularité (les généraux, les particuliers, les spécifiques) ;
- L’analyse dynamique du capital immatériel : c’est la recherche des indicateurs pour évaluer les interactions entre les différentes composantes ;
- L’évaluation et la valorisation qualitative du capital immatériel : il s’agit non pas d’un suivi quantitatif mais qualitatif, c’est-à-dire en fonction de sa durabilité et de la qualité.
Pourquoi réaliser cette valorisation du capital immatériel ?
Actuellement, l’économie et donc les entreprises sont majoritairement composées d’actifs immatériels.
Ainsi, il est recommandé de connaître la valeur globale de la société notamment dans le cas d’une cession ou de la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie, pour attirer de nouveaux investisseurs.
En effet, il sera un des principaux leviers pour donner de la valeur à l’entreprise.
Pour résumer, la valorisation permet de :
- Communiquer sur les actifs immatériels ;
- Avoir l’image la plus juste possible de l’entreprise ;
- Opter pour des outils de gestion stratégiques et adaptés aux objectifs.
FAQ
Quelle est la différence entre le capital matériel et immatériel ?
Le capital immatériel s’oppose au capital matériel. Il s’agit de toutes les techniques, valeurs et compétences non quantifiables d’une entreprise. A l’inverse, le capital matériel est quantifiable.
Comment protéger le capital immatériel ?
Pour protéger son capital immatériel, une entreprise peut déposer des marques, brevets, dessins, etc, dans les pays de son choix. Grâce à cette protection, elle peut agir en contrefaçon ou en concurrence déloyale en cas d’utilisation par un tiers sans son autorisation.
Quels sont les biens immatériels ?
Un bien immatériel est un bien qui n’a pas de consistance, physique qu’on ne peut pas toucher. Ainsi, il peut s’agir de données informatiques, de brevets, de compétences ou encore de techniques. A l’inverse, un bien matériel est appréhendable, comme une voiture.
Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
Dernière mise à jour le 02/11/2023
Rédigé par
Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
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