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Devenir consultant sans diplôme peut sembler impensable. Pourtant, ce n’est pas le cas. Les personnes désireuses de se lancer dans cette voie doivent tout simplement justifier des compétences ou de l’expérience requise pour obtenir un contrat. Elles sont également tenues de régler les formalités nécessaires pour exercer cette profession en toute légalité. Dans cette situation, mieux vaut se renseigner au préalable pour se prémunir contre d’éventuelles mauvaises surprises.

Un consultant : qu’est-ce que c’est ?

Un consultant met son expertise à la disposition de ses clients pour :

  • Mettre en œuvre un projet ;
  • Remédier à certaines problématiques.
Bon à savoir : ce métier est accessible à de nombreux professionnels pour peu qu’ils possèdent une réelle expertise dans leur domaine de prédilection. Dans ce contexte, le succès de chacun dépend de sa crédibilité auprès de sa clientèle.

À l’heure actuelle, les entreprises peuvent solliciter des consultants pour résoudre des problèmes variés. Ces professionnels interviennent parfois pour :

  • Renforcer la cohésion des équipes de travail ;
  • Créer de nouveaux canaux de vente ;
  • Planifier une fusion ou une acquisition.

Statut juridique

Le consultant a le choix entre plusieurs formes juridiques pour exercer son métier. Les débutants intègrent le plus souvent une agence de consulting. Une solution qui leur permet de jouir du statut de salarié et donc de bénéficier d’une protection sociale décente.

Le statut d’auto-entrepreneur donne aussi les moyens de suivre cette voie. Toutefois, c’est une solution peu recommandée à cause du plafond de chiffre d’affaires fixé par l’administration fiscale. Dès 70 000 euros et plus de recettes, il perdra tous les avantages liés cette option.

Pour les personnes en quête d’indépendance, mieux vaut créer une EURL ou une SASU. Si l’on souhaite s’associer, la SAS et la SARL constituent également des alternatives intéressantes. Dans tous les cas, la création d’une entreprise permet de protéger son patrimoine personnel.

Le portage salarial est quant à lui une solution à mi-chemin entre :

  • L’auto-entreprise ;
  • Le salariat.

Cette solution pourrait épargner aux novices une prospection fastidieuse. Quelques agences spécialisées se sont bâti une solide réputation en fournissant des conseillers hautement qualifiés à leurs clients.

Rôles

Un consultant a pour mission de fournir un soutien stratégique aux entreprises. Plus rarement, il porte assistance aux particuliers confrontés à une difficulté particulière. Toujours est-il que dans un premier temps, l’intervenant analysera la situation afin d’identifier en profondeur la cause du problème rencontré.

Que le souci à régler se manifeste par la perte de rentabilité, le mécontentement des employés ou encore les défaillances de paiement récurrentes, le conseiller saura trouver la stratégie adaptée pour remédier à la situation. Bien entendu, il devra prendre en considération les ressources dont dispose son client ainsi que les éventuelles contraintes. Le plan établi pourra alors être exécuté sans accroc.

Les services offerts ne se résument pas à proposer une solution. Les conseillers peuvent être soumis à une obligation de résultat. En conséquence, ils seront amenés à superviser le projet et à en assurer le suivi.

Salaire

Le salaire d’un consultant dépend de deux principaux facteurs à savoir :

  • L’expérience ;
  • Le domaine d’expertise.

Toutefois, il recevra en moyenne une rémunération de 3 000 euros par mois s’il débute tout juste sa carrière. Ce montant augmentera ensuite d’année en année pour atteindre jusqu’à 5 000 euros par mois. L’augmentation dépendra beaucoup des relations que le professionnel aura réussi à tisser avec ses clients.

Une clientèle haut de gamme sera prête à débourser des sommes plus élevées pour bénéficier de l’expertise de l’intervenant. L’intéressé pourra espérer ainsi une meilleure rémunération. Dans le cas où il déciderait de créer sa propre entreprise, il devra évaluer avec précision toutes les charges à supporter. Cette étape sera essentielle pour avoir une idée plus précise des recettes encaissées.

Quelles sont les compétences requises ?

Le principal concerné doit avant tout connaître les situations auxquelles il sera habituellement confronté. Bien entendu, il faut qu’il soit informé sur les étapes à suivre afin de mener à bien une intervention quelconque. Cela suppose aussi une rigueur quasi militaire pour l’exécution du plan d’action retenu. Un simple oubli risque d’affecter le résultat et invalider les décisions prises en amont.

Devenir consultant sans diplôme requiert également de réelles aptitudes organisationnelles. Il est amené à collaborer avec plusieurs entités qui sont toutes confrontées à un problème plus ou moins différent. Il faudra donc qu’il s’organise efficacement de sorte à ne pas s’éparpiller et confondre les dossiers.

Puisque le spécialiste aura à observer les pratiques de l’entreprise avant d’émettre ses conclusions, il doit pouvoir se déplacer avec aisance et selon les besoins de sa clientèle. La mobilité constitue un véritable atout. En gagnant de la réputation, le consultant sera même amené à intervenir partout dans le monde auprès des filiales des multinationales. Une expérience qui promet d’être enrichissante.

Enfin, il ne faut pas perdre de vue les exigences liées à sa spécialisation. Chez certains, la maîtrise d’une technique particulière est essentielle. Cela ne requiert pas forcément un diplôme. Commencer sa carrière au sein d’un cabinet de consulting constitue une excellente idée pour acquérir les bases.

Quelles sont les qualités à avoir ?

Devenir consultant sans diplôme ne sera accessible qu’à quelques personnes disposant de certains traits de caractère. Il faut avant tout avoir un esprit critique. Certes, l’expérience jouera au moment d’identifier la cause d’un problème. Néanmoins, le principal concerné aura surtout à remettre en question le modèle d’organisation adopté par son client. Cette simple démarche lui livrera des pistes de réponses.

Le professionnel qui exerce ce métier ne peut également pas mener à bien ses missions sans une réelle objectivité. Dans de nombreuses situations, il sera confronté à des défaillances causées par l’incompétence supposée d’un groupe de personnes. Dans ces circonstances, mieux vaut être prudent et ne pas rejeter la faute sur un service en se fiant aux dires des employés. Il arrive que les soucis rencontrés soient la conséquence :

  • D’une organisation inadaptée ;
  • D’un processus mal pensé.

D’autre part, toujours est-il que le consultant doit avoir une véritable aisance relationnelle. Ses missions l’obligeront à échanger avec plusieurs experts et techniciens. Ils lui exposeront les problèmes rencontrés et l’intervenant devra bien comprendre la situation avant même le début de son intervention. Après avoir établi un plan d’action, il se chargera de superviser indirectement l’équipe pour que sa stratégie soit correctement mise en œuvre.

Parce qu’il doit transmettre les bonnes pratiques à ses clients, cet acteur doit également posséder un réel sens de la pédagogie. Sa patience pourrait éventuellement être mise à l’épreuve. Néanmoins, il faut qu’il soit en mesure de choisir la bonne approche pour que l’équipe adopte des comportements plus sains et plus profitables pour la structure cliente.

Soulignons que dans le cas d’un coaching individualisé, l’intervenant devra faire aussi preuve de diligence à tout instant.

Comment devenir consultant sans avoir de diplôme ?

À première vue, devenir consultant sans diplôme semble hors d’atteinte. Dans cette profession, les recruteurs et les sociétés clientes s’attardent sur le cursus de chaque intervenant. À ce titre, il est courant que ce professionnel dispose d’un lourd bagage académique sanctionné au moins par un master. Avoir fréquenté une université ou une école prestigieuse constitue également un atout certain. Cela concerne principalement les secteurs liés à :

  • La finance ;
  • La communication ;
  • Le management.

Aujourd’hui, certaines entreprises adoptent cependant le modèle anglo-saxon en accordant davantage d’importance à l’expérience et aux réalisations plutôt qu’aux diplômes. Cette vision permet à un bon nombre d’intéressés de se lancer dans ce métier.

Cela dit, il reste particulièrement difficile de dénicher un poste au sein d’une agence de consulting. Souvent, il faut nécessairement se lancer à son propre compte ou trouver d’autres solutions. C’est principalement pour cette raison que les consultants sans diplôme décident soit de :

  • Créer une société ;
  • Intégrer une agence de portage salarial.
Bon à savoir : toujours est-il qu’il est possible de faire reconnaître son expérience grâce à la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette procédure permet d’obtenir un diplôme équivalent aux compétences et au savoir-faire acquis au cours de sa carrière. Néanmoins, il convient préalablement de se renseigner sur les conditions d’éligibilité. Le candidat doit habituellement présenter une thèse devant un jury composé de professionnels et de techniciens.

Création d’une société de consulting

Comme cité précédemment, les consultants préfèrent généralement la création d’une entreprise au statut d’auto-entrepreneur. En effet, cette alternative ouvre plus de possibilités et de meilleures perspectives. L’auto-entreprise limite le potentiel de croissance de l’activité en raison du plafond de chiffre d’affaires imposé par l’administration.

Ceux qui souhaitent agir en toute indépendance décident le plus souvent de créer une Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Ce choix permet au créateur de définir librement :

  • Les règles d’organisation de la structure ;
  • Le montant du capital social.

Une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) constitue également une alternative intéressante.

Si l’on projette de chercher des associés, il faudra opter pour la SAS (Société par actions simplifiée) ou la SARL (Société à responsabilité limitée). Ici, le fondateur pourra plus tard s’entourer de personnes qui partagent ce même projet.

Dans les faits, créer une entreprise permet avant tout de dissocier son patrimoine personnel de celui de l’entreprise. Si l’établissement créé s’endette, le dirigeant ne sera pas menacé par une faillite personnelle. Néanmoins, ce choix s’accompagne également de quelques contraintes. L’intéressé aura l’obligation de :

Portage salarial

Bon nombre de personnes envisagent également de devenir consultant sans diplôme grâce au portage salarial. Ce régime particulier permet de bénéficier des avantages liés au salariat tout en jouissant d’une certaine indépendance. En optant pour cette solution, le principal concerné peut tirer un revenu stable malgré la saisonnalité de ses activités. Une perspective séduisante quand on sait qu’une entreprise nouvellement créée parvient difficilement à réaliser des bénéfices durant la première année.

Pour l’expliquer de manière simple, le portage salarial consiste à intégrer une agence de portage. En devenant « salarié porté », le consultant n’aura plus à se soucier de la partie administrative de son activité. La société « porteuse » se charge de la facturation et d’autres tâches en contrepartie de frais de gestion représentant 5 à 10 % du chiffre d’affaires de l’intervenant. Cet établissement peut également proposer des missions au professionnel. Ce dernier pourra toujours refuser ou accepter ces propositions en fonction de sa disponibilité.

Quoi qu’il en soit, chaque mission accomplie sera facturée au nom de l’organisme porteur. Il encaisse les recettes du consultant et il peut éventuellement se charger du recouvrement. L’agence les comptabilise minutieusement pour accumuler une réserve de liquidités. Vers la fin du mois ou à une date donnée, le travailleur reçoit ensuite un salaire.

Cette solution présente de nombreux avantages. Le fait de recevoir un salaire permet au consultant de contracter un prêt auprès d’une banque. Lui et les ayants droit bénéficient également d’une couverture sociale décente à un coût raisonnable. Toutefois, de nombreux professionnels retiennent uniquement cette option pour découvrir s’ils peuvent se lancer sur le marché. Mais, lorsque l’on parvient à se constituer une clientèle fidèle, il est préférable de créer sa propre entreprise pour éviter de s’acquitter des frais de gestion. Ce choix permettra également d’envisager de recruter du personnel.

 

FAQ

Quelles sont les études à suivre pour devenir consultant ?

Le parcours académique influe directement sur la réputation du consultant. D’où l’importance accordée au cursus suivi par chaque intervenant et surtout aux diplômes qu’il détient. Quel que soit le domaine concerné, les intéressés doivent au moins détenir un master II. Il faut donc prévoir cinq années d’études post-bac. Néanmoins, acquérir de l’expérience les aidera également à devenir plus crédibles auprès de leur clientèle.

Comment devenir consultant indépendant ?

En plus de justifier de l’expérience requise dans un domaine particulier, le candidat doit posséder certaines qualités humaines. Il faut :

  • Avoir un réel sens critique ;
  • Être en mesure de rester objectif ;
  • Avoir des aptitudes organisationnelles.

Disposer des diplômes exigés serait un plus, étant donné qu’il est aujourd’hui possible de devenir consultant sans diplôme. Si l’on remplit les conditions requises, il faut encore cependant:

  • Accomplir les formalités obligatoires ;
  • Choisir un statut juridique adapté à sa situation.

Comment devenir un bon consultant ?

Un bon consultant doit avant tout posséder une réelle capacité d’écoute. Sans cerner les besoins réels du client et les problèmes qu’il souhaite résoudre, il est impossible de fournir une assistance réellement satisfaisante. D’autre part, l’intéressé doit également être en mesure de communiquer efficacement, non seulement pour pouvoir donner des conseils clairs et concis, mais également pour maintenir de bonnes relations même en situation de crise. Plusieurs formations sont aujourd’hui accessibles aux intéressés pour devenir des consultants engagés et appréciés.

Quel statut doit-on choisir pour devenir consultant ?

Un consultant peut exercer son activité de conseil en tant que :

  • Salarié ;
  • Auto-entrepreneur ;
  • Salarié porté ;
  • Dirigeant d’un cabinet de conseil.

Le statut de salarié sera privilégié par les novices. Par ailleurs, devenir salarié porté permet de profiter des avantages liés au salariat tout en jouissant d’une certaine autonomie. Dans tous les cas, créer un cabinet de conseil sera la solution la plus recommandée pour développer son activité en tant que consultant.

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Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.

Dernière mise à jour le 30/08/2023

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Prince GLAGO
janvier 29, 2023 4:31 pm

Le plus important est déjà dit et j’apprécie les clarifications .

Rédigé par

Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.

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