Simulation de salaire d’un gérant de SARL
Dernière mise à jour le 05/11/2025
Fixer votre rémunération en tant que gérant de SARL n’a rien d’anodin : c’est une décision stratégique qui influence directement la trésorerie de votre société, vos cotisations sociales, votre protection sociale… et même vos droits à la retraite.
Mais entre le statut du gérant (majoritaire ou minoritaire), les régimes sociaux applicables (TNS ou assimilé salarié) et les écarts entre salaire brut, net et coût réel pour l’entreprise, difficile d’y voir clair.
C’est là qu’intervient la simulation de salaire : un outil précieux pour anticiper le coût réel de votre rémunération, choisir le bon statut social et éviter les mauvaises surprises.
À retenir :
- Le statut du gérant (majoritaire, minoritaire ou non associé) détermine son régime social et ses cotisations ;
- Le gérant majoritaire relève du régime des travailleurs non-salariés (TNS), avec des charges plus faibles mais une protection sociale limitée ;
- Le gérant minoritaire ou non associé est assimilé salarié et cotise au régime général, avec une meilleure couverture sociale ;
- Le coût total pour l’entreprise varie fortement : environ +40 % pour un TNS contre +80 % pour un assimilé salarié ;
- Il est possible d’être gérant sans rémunération, mais sans cotisation, aucun droit à la retraite n’est ouvert ;
- Le versement de dividendes réduit les charges sociales mais n’offre aucune protection sociale ;
- Combiner salaire et dividendes permet souvent d’optimiser sa rémunération et sa fiscalité dans la durée.
Comment déterminer son profil de gérant ?
Avant de fixer votre rémunération, il est essentiel d’identifier votre profil de gérant. En effet, votre statut influence directement votre régime social, le montant de vos cotisations et la protection dont vous bénéficiez.
Concrètement, tout dépend de votre part de capital détenue dans la société :
| Type de gérant | Condition | Régime social applicable | Conséquence principale |
| Gérant majoritaire | Vous détenez, seul ou avec votre conjoint/partenaire et vos enfants mineurs, plus de 50 % du capital ; | Travailleur Non Salarié (TNS) ; | Cotisations moins élevées, mais protection sociale plus limitée (notamment en cas d’arrêt maladie) ; |
| Gérant minoritaire ou égalitaire | Vous possédez 50 % ou moins du capital ; | Assimilé salarié ; | Cotisations plus importantes, mais meilleure couverture sociale (similaire à celle d’un salarié) ; |
| Gérant non associé | Vous ne détenez aucune part sociale dans la société. | Assimilé salarié. | Vous bénéficiez du même régime que le gérant minoritaire. |
Simulez votre salaire en 2 minutes
Si vous hésitez encore entre vous verser un salaire plus élevé ou laisser davantage de trésorerie dans votre société, la simulation de salaire vous aide à y voir clair en quelques clics.
En renseignant quelques données clés :
- Votre statut de gérant ;
- Le montant brut souhaité ;
- La zone géographique .
Vous obtenez immédiatement une estimation du coût total pour l’entreprise et de votre revenu net après charges SARL.
Prenons quelques exemples simples :
Exemple 1 : Gérant majoritaire (TNS) : Vous prévoyez de vous verser 2 500 € nets par mois. En tant que travailleur non salarié, le coût global pour la société sera d’environ 3 500 €, car les cotisations sociales sont plus légères (en moyenne 40 %).
Exemple 2 : Gérant minoritaire (assimilé salarié) : Pour percevoir 2 500 € nets, l’entreprise devra débourser environ 4 800 €, en raison de cotisations plus élevées (près de 80 %). En revanche, votre couverture sociale sera plus complète, notamment en matière de retraite et d’indemnités journalières.
Comprendre le calcul du salaire de gérant
La rémunération d’un gérant dépend de plusieurs critères : son statut social (majoritaire, égalitaire, minoritaire ou non associé), la forme juridique de la société et le mode de rémunération choisi (fixe, variable ou mixte).
Quel est le régime social du gérant selon son statut ?
Contrairement à un salarié classique, le gérant n’est pas toujours affilié au régime général de la Sécurité sociale.
| Statut du gérant | Affiliation sociale | Calcul des cotisations |
| Gérant majoritaire (plus de 50 %) | Régime des travailleurs non salariés (TNS) en SARL ; | Cotisations plus faibles, mais couverture sociale plus limitée ; |
| Gérant minoritaire ou égalitaire | Régime général de la Sécurité sociale ; | Cotisations plus élevées, meilleure protection sociale ; |
| Gérant non associé (tiers) | Régime général de la Sécurité sociale. | Assimilé salarié (hors assurance chômage). |
Comment calculer la rémunération du gérant ?
Voici les principaux éléments à prendre en compte :
- Montant de la rémunération brute : librement fixé par les associés ou précisé dans les statuts.
- Charges sociales :
- entre 45 % et 55 % pour le régime général ;
- environ 35 % à 45 % pour le régime TNS.
- Fiscalité : selon la structure juridique, le gérant peut être imposé à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS).
En pratique, un gérant majoritaire en SARL relève du régime TNS, tandis qu’un gérant minoritaire est assimilé salarié.
Ce choix a un impact important sur le coût global de la rémunération et la protection sociale dont vous bénéficiez.
Peut-on être gérant sans rémunération ?
Sachez que cela est tout à fait possible. De nombreux dirigeants choisissent de ne pas se verser de rémunération au lancement de leur activité, le temps de consolider la trésorerie.
En revanche, sans rémunération, vous ne cotisez pas pour la retraite ni pour la Sécurité sociale, sauf si vous souscrivez volontairement à des régimes spécifiques.
Stratégie : salaire, dividendes ou les deux ?
Vous dirigez une SARL et vous vous demandez comment vous verser une rémunération optimale ?
Entre le salaire, les dividendes de la SARL, ou une combinaison des deux, chaque option présente des avantages fiscaux et sociaux différents.
Le salaire : une rémunération sécurisante
Opter pour un salaire vous assure une couverture sociale complète (maladie, retraite, prévoyance).
En contrepartie, les charges sociales sont plus élevées, surtout si vous êtes gérant majoritaire.
En pratique :
- Le salaire est déductible du bénéfice imposable de la société ;
- Vous cotisez au régime des travailleurs non-salariés (TNS) si vous êtes majoritaire ;
- Vous bénéficiez d’une protection sociale plus solide que si vous ne prenez que des dividendes.
Les dividendes : une option fiscalement avantageuse
Les dividendes sont versés à partir des bénéfices distribuables de la SARL, après approbation des comptes.
Ils permettent de réduire les cotisations sociales, mais n’offrent aucune protection sociale.
Concrètement :
- Les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux) ;
- Si vous êtes gérant majoritaire, une partie des dividendes (au-delà de 10 % du capital social et des comptes courants) est également soumise aux cotisations sociales.
Combiner salaire et dividendes : la solution optimale ?
La plupart des gérants choisissent de cumuler salaire et dividendes pour profiter du meilleur des deux mondes :
- Un salaire régulier qui ouvre des droits à la retraite et à la sécurité sociale.
- Des dividendes qui allègent la pression fiscale et augmentent la rentabilité du revenu net ;
Comment optimiser votre rémunération dans le temps ?
Pour optimiser votre rémunération dans le temps, il est essentiel de trouver le bon équilibre entre stabilité et efficacité fiscale. En pratique, cela signifie ajuster la part de salaire et de dividendes selon l’évolution de votre activité.
Au démarrage, privilégiez souvent un salaire régulier, qui garantit votre protection sociale et vous permet de cotiser pour la retraite.
Puis, lorsque la société dégage des bénéfices confortables, vous pouvez compléter avec des dividendes afin de réduire vos charges et maximiser vos revenus nets.
Pensez également à réévaluer votre stratégie chaque année : les seuils fiscaux, les taux de cotisations ou votre situation personnelle (mariage, retraite, investissements…) peuvent faire évoluer vos besoins.
Comparatif avec d’autres structures (SAS, EURL, micro-entreprise)
Le choix de votre statut juridique influence directement votre rémunération et votre fiscalité.
En comparaison avec d’autres structures, la SARL offre un bon compromis entre sécurité et flexibilité.
| Structure | Statut du dirigeant | Avantages principaux | Inconvénients / limites | Pour qui ? |
| SAS | Président assimilé salarié ; |
|
|
Entrepreneurs souhaitant faire croître leur société rapidement ou préparer une levée de fonds |
| EURL | Gérant travailleur non salarié (TNS) ; |
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|
Entrepreneurs solo souhaitant structurer leur activité durablement |
| Micro-entreprise | Entrepreneur individuel |
|
|
Indépendants ou créateurs souhaitant tester une activité avant de se développer |
FAQ
Comment se fait la rémunération d’un gérant non salarié ?
Le gérant non salarié perçoit une rémunération librement fixée, soumise au régime des travailleurs non-salariés (TNS). Ses charges sociales sont allégées, mais sa protection sociale reste limitée.
Un gérant peut-il être associé ?
Un gérant peut être associé de la société. S’il détient plus de 50 % des parts, il devient gérant majoritaire et relève du régime TNS. S’il est minoritaire ou égalitaire, il est assimilé salarié et bénéficie d’une meilleure protection sociale.
Comment se fait la rémunération d'un gérant de SAS ?
Le gérant de SAS, appelé président, est assimilé salarié : il perçoit une rémunération fixée librement par les statuts ou les associés. Ses revenus sont soumis aux cotisations du régime général, comme pour un salarié classique (hors assurance chômage). Il bénéficie donc d’une protection sociale complète, mais avec des charges plus élevées que dans une SARL.
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