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Il existe plusieurs dispositifs d’aides pour les auto-entrepreneurs qui souhaitent créer leur entreprise. Généralement, ces aides à la création d’entreprise peuvent prendre la forme d’aides financières, d’allocations ou encore d’accompagnements.

Dans certains cas, il est possible pour l’auto-entrepreneur de cumuler ces aides et certaines allocations sociales.

Quelles sont les différentes aides financières pour l’auto-entrepreneur ?

Pour créer sa micro-entreprise, il existe plusieurs aides pour auto-entrepreneur, qui permettent de démarrer son activité sereinement.

Ainsi, il existe plusieurs types d’aides telles que des :

  • Aides financières ;
  • Allocations ;
  • Exonérations fiscales ;
  • Dispositifs d’accompagnement ;
  • Prêts bancaires.

D’autres aides spécifiques selon la situation de l’auto-entrepreneur peuvent être attribuées. C’est le cas notamment des aides pour les auto-entrepreneurs en situation de handicap.

Quelles sont les différentes aides à la création d'entreprise ?

Bon à savoir : l’ARCE ou l’ARE sont en réalité deux variantes de la même aide. Concrètement, il s’agit pour vous de choisir entre le versement mensuel de vos allocations chômages (ARE) et un versement d’une partie de ces allocations sous forme de capital (ARCE).

L’ACRE : aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise

L’ACRE est l’une des aides phares de l’auto-entrepreneur pour création d’une entreprise.

Définition

L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE) consiste en une exonération partielle des charges sociales.

En effet, ce dispositif d’aide de l’auto-entrepreneur permet à ce dernier d’être exonéré d’une partie des cotisations sociales pendant la première année d’activité.

Conditions d’obtention

Afin de bénéficier de l’ACRE, l’auto-entrepreneur doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • Avoir entre 18 et 26 ans ;
  • Être demandeur d’emploi indemnisé, indemnisable ou non indemnisé et justifiant d’au moins 6 mois d’inscription à France travail (anciennement Pôle emploi) au cours des 18 derniers mois ;
  • Être âgé de 29 maximum et être reconnu comme personne porteuse d’un handicap ;
  • Être salarié ou licencié d’une entreprise en redressement judiciaire, sauvegarde de justice ou liquidation judiciaire ;
  • Être bénéficiaire du RSA, de l’ASS, de l’ATA ou de la PreParE ;
  • Avoir signé un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) ;
  • Créer une auto-entreprise dans un Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville (QPPV).
Nature de l’activité de l’entreprise 1ère période (50% exonération) 2ème période (taux normal de cotisation)
Activité d’achat, revente et de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement (BIC) 6,2 % 12,3 %
Prestations de services artisanales ou commerciales (BIC) 10,6 % 21,2 %
Professions libérales affiliées à la CIPAV 13,9 % 23,2 %
Autres prestations de service et activités libérales (BNC) 12,3 % 24,6 %
Cas particulier : location de meublés de tourisme classés 3% 6%

L’ACRE pour auto-entrepreneurs s’obtient tout simplement en remplissant un formulaire de demande de l’ACRE.

Pour obtenir cette subvention pour auto-entrepreneur, vous devez réaliser une demande auprès de l’Urssaf :

  • Soit au moment du dépôt du dossier de création ou reprise d’entreprise ;
  • Soit dans un délai de 45 jours.

Pour les autres cas, le versement de l’aide est automatique, il n’y a aucune formalité à réaliser.

Bon à savoir : Depuis le 1er janvier 2020, l’exonération est valable pendant une durée de 12 mois.

L’ARCE : aide à la reprise ou à la création d’entreprise

L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise est une aide financière s’adressant aux demandeurs d’emploi qui perçoivent l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).

Définition

L’ARCE est une aide financière de France travail pour la création ou la reprise d’une d’entreprise.pour la création ou la reprise d’une d’entreprise.

Cette aide permet à l’auto-entrepreneur de percevoir, sous la forme d’un capital, une partie de ses allocations chômage afin de financer son projet.

Conditions d’obtention

Pour bénéficier de l’ARCE, l’auto-entrepreneur doit se trouver dans l’une des situations suivantes :

  • Être demandeur d’emploi et bénéficier de droits au chômage (ARE) ;
  • Être demandeur d’emploi non indemnisé à condition d’être éligible à l’ARE ;
  • Avoir été licencié et bénéficier de l’ARE ;
  • Être bénéficiaire de l’ACRE.

Montant de l’ARCE

Le montant de l’ARCE perçu par l’auto-entrepreneur varie selon la date de fin du contrat de travail.

En effet, pour les contrats de travail ayant pris fin jusqu’au 30 juin 2023, le montant de l’ARCE correspond à 45 % du montant des droits à l’ARE.

Concernant les contrats de travail ayant pris fin à partir du 1er juillet 2023, le montant de l’ARCE correspond à 60 % du montant des droits à l’ARE.

🔎 Zoom : Lancez-vous dans la création de votre micro-entreprise avec l’aide de LegalPlace ! Pour cela, il vous suffit de compléter un court formulaire et de nous transmettre les pièces justificatives nécessaires. Notre équipe de formalistes prend en charge votre dossier et réalise la déclaration de début d’activité auprès de l’administration.

Quels sont les dispositifs d’accompagnement pour les créateurs et repreneurs d’entreprise ?

L’auto-entrepreneur peut bénéficier de dispositifs spécifiques lui permettant d’être accompagné lors de la création d’entreprise tels que le Cape ou le Nacre.

Le contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape)

Le contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) est un dispositif d’accompagnement pour la création d’entreprise.

Il permet à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une aide matérielle et/ou financière pour la création ou la reprise d’une entreprise.

Par ailleurs, ce dispositif d’accompagnement peut être proposé soit par une entreprise soit par une association pour une durée de 12 mois maximum renouvelables 2 fois.

En outre, le CAPE permet ainsi à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une aide pour :

  • Le montage de l’auto-entreprise ;
  • La structuration de l’auto-entreprise ;
  • Le développement de son activité.

En contrepartie, l’auto-entrepreneur s’engage à suivre un programme de préparation à la création d’entreprise dispensé par l’association ou l’entreprise.

Le nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise (Nacre)

Le dispositif Nacre permet à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une aide financièrement et d’un accompagnement pour une durée de 3 ans proposé par un organisme conventionné.

Celui-ci a pour objectif d’aider l’auto-entrepreneur à structurer son activité et à faire face aux difficultés rencontrées en début d’activité.

Il permet, ainsi, d’accompagner l’auto-entrepreneur pour :

  • L’aide au montage du projet ;
  • L’aide à la structuration financière du projet ;
  • L’accompagnement du démarrage et du développement du projet.

Par ailleurs, cet accompagnement permet également à l’auto-entrepreneur de souscrire un prêt à taux zéro pour une durée maximale de 5 ans.

Attention : Depuis 2017, le nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) a été remplacé par des accompagnements spécifiques à l’échelle des régions. Ainsi, les conditions varient d’une région à l’autre.

Le cumul des aides pour l’auto-entrepreneur est-il possible ?

Lors de la création d’une entreprise, il est possible de  cumuler les aides de l’auto-entrepreneur et certaines allocations sociales telles que :

  • L’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ;
  • L’allocation de solidarité spécifique (ASS) ;
  • Le revenu de solidarité active (RSA) ;
  • La prime d’activité.

Analysons en détail les différentes possibilités de cumul.

L’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)

L’auto-entrepreneur qui souhaite créer ou reprendre une entreprise peut bénéficier de l’ARE versée par France travail.

Pour calculer le montant de l’ARE, France travail prend en compte 70 % de la rémunération issue de l’activité de l’auto-entrepreneur.

Le versement de l’ARE cessera en cas d’activité professionnelle salariée.

Attention : L’ARCE n’est pas cumulable avec l’ARE

L’allocation de solidarité spécifique (ASS)

Il est également possible pour les micro-entrepreneurs de bénéficier de l’ASS en cas de création d’entreprise. On distingue alors 2 cas de figure selon si l’auto-entrepreneur perçoit ou non l’ACRE :

  • Soit l’auto-entrepreneur ne bénéficie pas de l’ACRE et peut donc percevoir l’ASS. Dans ce cas, son allocation est maintenue durant les 3 premiers mois de son activité. Elle est interrompue à compter du quatrième mois ;
  • Soit l’auto-entrepreneur bénéficie de l’ACRE alors ses droits concernant l’ASS sont maintenus durant les 12 premiers mois d’activité.
Bon à savoir : L’auto-entrepreneur peut effectuer une demande de maintien de l’ASS en s’adressant au France travail dont il dépend.

Le revenu de solidarité active (RSA)

Le RSA peut être versé à l’auto-entrepreneur lorsque les revenus liés à l’activité de l’auto-entreprise ne sont pas assez suffisants.

Le montant cette aide publique versé pour la création d’entreprise est calculé selon le chiffre d’affaires de l’auto-entreprise. L’allocation est calculée tous les 3 mois selon les revenus déclarés mensuellement.

La prime d’activité

En outre, la prime d’activité peut être versée à l’auto-entrepreneur en complément des autres aides.

La prime d’activité remplace la prime pour l’emploi et le RSA activité. Son montant dépend de la composition du foyer ainsi que de ses ressources pour l’année N-1.

Par ailleurs, la prime d’activité pour auto-entrepreneur est attribuée trimestriellement. Ce dernier doit donc déclarer ses ressources tous les trois mois afin de permettre à la CAF de calculer de nouveau ses droits.

Quelles sont les autres aides pour l’auto-entrepreneur ?

Il existe d’autres dispositifs d’aides pour l’auto-entrepreneur telles que l’aide versée aux auto-entrepreneurs en situation de handicap ou des prêts avantageux.

L’aide pour les auto-entrepreneurs en situation de handicap

Une aide pour les auto-entrepreneurs handicapés est versée par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).

Pour en bénéficier, l’auto-entrepreneur doit remplir les conditions suivantes :

  • Être reconnu comme travailleur handicapé ;
  • Être inscrit à France travail ;
  • Avoir le contrôle effectif de l’entreprise ;
  • L’activité exercée doit être reconnue compatible avec le handicap.

Le montant de l’aide forfaitaire versée par l’Agefiph est de 3 000 €.

Le prêt d’honneur

Le prêt d’honneur constitue une alternative au prêt bancaire classique. Cela permet à l’auto-entrepreneur d’effectuer un prêt sans garantie ni caution personnelle à taux zéro.

Le montant du prêt d’honneur peut aller jusqu’à 90 000 € pour les projets innovants.

Le micro-crédit

L’auto-entrepreneur peut également bénéficier d’un micro-crédit pour le financement de son projet de reprise ou de création d’entreprise.

Ce dispositif est proposé par des associations telles que l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie). L’auto-entrepreneur peut bénéficier d’un plan de financement dont le montant peut aller jusqu’à 12 000 €.

Par ailleurs, l’auto-entrepreneur bénéficier d’un accompagnement dans ses démarches administratives.

Les aides fiscales et exonérations complémentaires

En plus des aides financières, les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier d’exonérations fiscales qui allègent leurs charges en début d’activité. L’une des principales exonérations est celle de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), dont les micro-entrepreneurs sont dispensés la première année suivant la création de leur entreprise.

Bon à savoir : les micro-entrepreneurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 € peuvent être exonérés de CFE même après la première année.

De plus, les auto-entrepreneurs relevant de la franchise en base de TVA sont dispensés de la déclaration et du paiement de la TVA tant qu’ils ne dépassent pas certains seuils de chiffre d’affaires.

Par ailleurs, certaines zones spécifiques, comme les zones franches urbaines (ZFU) ou les bassins d’emploi à redynamiser (BER), permettent également de bénéficier d’allègements fiscaux sous conditions. Il est donc recommandé aux auto-entrepreneurs de se renseigner auprès des services fiscaux ou des chambres de commerce et d’industrie pour optimiser leur fiscalité et profiter des dispositifs en vigueur.

Les aides pour les jeunes entrepreneurs

Certaines aides financières ont été spécifiquement développées pour soutenir les jeunes dans leur création d’activité. Parmis ces aides pour jeunes entrepreneurs, on peut citer notamment la prime de 1 000 € de l’Adie, ainsi qu’une multitude de dispositifs régionaux.

Les solutions de financements alternatifs

En complément des aides publiques, les auto-entrepreneurs peuvent aussi se tourner vers des financements alternatifs pour financer leur projet.

Le crowdfunding (ou financement participatif) permet par exemple de lever des fonds auprès du grand public via des plateformes comme Ulule, KissKissBankBank ou HelloAsso. Ce mode de financement est particulièrement adapté aux projets innovants ou à forte dimension sociale.

Vous pouvez aussi choisir de faire appel à des business angels, ces investisseurs privés qui soutiennent les jeunes entreprises, notamment pour les projets ambitieux nécessitant un capital de départ plus conséquent.

FAQ

Comment obtenir la prime de 3 000 € pour un jeune entrepreneur ?

En 2021 et 2022, une prime exceptionnelle de 3 000 € pouvait être attribuée aux jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans. Cette mesure a toutefois pris fin et est désormais remplacée par la prime de 1 000 € de l'Adie.

Quelles aides CAF pour auto-entrepreneur ?

En tant que micro-entrepreneur, vous pouvez prétendre à des aides de la Caisse d'Allocation Familiale (CAF), sous certaines conditions. Il s'agit principalement du RSA (Revenu de Solidarité Active) et de la prime d'activité.

Quelle est l'aide de 1 000 euros pour les auto-entrepreneurs ?

L'Adie propose une prime exceptionnelle de 1 000 € aux jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans en situation d'inclusion sociale, en complément d'un microcrédit d'au moins 1 000 €. Cette aide est accessible à celles et ceux qui créent ou ont créé leur entreprise récemment et qui répondent à certains critères. Pour en bénéficier, prenez rendez-vous avec un conseiller de l'Adie.

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 28/03/2025

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4 Commentaires
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agathe Bonacorsi Raux
agathe Bonacorsi Raux
avril 20, 2021 2:12 pm

Bonjour,

est il possible de bénéficier des aides Acre Arce Nacre pour ouvrir mon entreprise
en étant salarié d’une entreprise en Cdi depuis 2 ans

Elisa
Elisa
mai 7, 2021 1:45 pm

Bonjour,
Cela dépend de vos revenus ainsi que de votre situation personnelle. L’ACRE est accessible à tout nouveau créateur d’entreprise à condition qu’il en fasse la demande. L’aide NACRE quant à elle est accessible aux salariés reprenant leur entreprise en difficulté et l’ARCE à condition que vous ne bénéficiez pas déjà de l’ARE. Pour plus de renseignements, nous vous recommandons de contacter directement votre URSSAF.
En espérant que cette réponse vous sera utile.
L’équipe LegalPlace

Marie paule Feray
Marie paule Feray
février 5, 2023 1:25 pm

Bonjour et il possible d ouvrir mon micro entre prise en étant travailleur handicaper

Johanna
Johanna
février 8, 2023 2:01 pm
Répondre à  Marie paule Feray

Bonjour,
Effectivement il est tout à fait possible d’ouvrir n’importe quel type de société en étant travailleur handicapé. Il existe cependant certaines restrictions pour les majeurs incapables (sauvegarde de justice, curatelle ou tutelle).
En vous souhaitant une agréable journée,
L’équipe LegalPlace

Rédigé par

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris