Skip to content

La déclaration fiscale annuelle est obligatoire pour toute personne ou entreprise domiciliée fiscalement en France, conformément à l’article 170 du Code général des impôts.

Sont notamment concernés, les particuliers résidant en France plus de 6 mois, y exerçant leur activité principale ou y ayant leur centre d’intérêt économique.

Mais également les entreprises exerçant leur activité sur le territoire français.

L’enregistrement comptable consiste à inscrire chronologiquement une opération financière dans les livres comptables, selon les règles du Plan Comptable Général.

Qu’est-ce qu’une déclaration fiscale

Une déclaration fiscale est un document officiel par lequel une personne physique ou morale communique à l’administration fiscale les informations nécessaires au calcul de ses impôts.

Elle permet de déclarer les revenus perçus, les charges déductibles, ainsi que d’autres éléments fiscaux pertinents sur une période donnée.

Cette démarche est obligatoire et doit être effectuée dans les délais fixés par la loi, sous peine de sanctions. Elle permet à l’administration de déterminer le montant de l’impôt dû et de garantir la transparence et l’équité du système fiscal.

Une fois les déclarations fiscales déposées, l’administration fiscale en assure le contrôle.

En cas d’omission, dissimulation ou de retard, le contribuable s’expose à des sanctions financières, telles que des amendes ou des pénalités.

Les documents comptables regroupent l’ensemble des pièces et états financiers produits par une entreprise.

Ils incluent notamment le journal, le grand livre, le bilan et le compte de résultat.
Ils garantissent la transparence, la traçabilité et la conformité aux obligations légales.

Bon à savoir : Le compte de résultat est un document obligatoire pour les entreprises et associations soumises à la comptabilité d’engagement.

Quelles sont les déclarations fiscales pour les entreprises ?

Les entreprises sont tenues de s’acquitter de divers impôts liés à l’exercice de leur activité professionnelle, principalement sur leurs revenus. De leur côté, les particuliers doivent également remplir certaines obligations fiscales, notamment la déclaration de l’impôt sur le revenu.

La déclaration de résultat

La déclaration de résultat concerne les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu.

Elle porte sur les bénéfices réalisés entre la date de création de l’entreprise et le 31 décembre de la même année.

En principe, cette déclaration doit être transmise à l’administration fiscale avant le début du mois de mai.

A noter : Le bilan comptable simplifié présente de façon condensée le patrimoine de l’entreprise à la clôture de l’exercice. Il distingue l’actif et le passif. Ce format est réservé aux petites entreprises remplissant certains critères fixés par la loi.

La déclaration de TVA

La déclaration de TVA concerne tous les professionnels assujettis, qu’ils relèvent du régime réel simplifié ou du régime réel normal.

Le type de régime détermine la fréquence des déclarations ainsi que les formulaires à utiliser. La déclaration permet de transmettre à l’administration fiscale les montants de TVA collectée et déductible.

En fonction du solde, l’entreprise :

  • Doit verser une somme à l’Etat ;
  • Bénéficie d’un crédit de TVA remboursable ou imputable.

Dès que vous êtes assujetti à la TVA, certaines obligations s’imposent :

  • Indiquer le taux de TVA applicable sur chaque facture (5,5 %, 10 %, 20 %, etc.) ;
  • Si vous êtes sous le régime de franchise en base, vous devez mentionner :
    « TVA non applicable – article 293 B du CGI », justifiant l’exonération.

Les deux régimes de TVA : réel normal et réel simplifié

Les entreprises assujetties à la TVA peuvent relever de deux régimes d’imposition : le régime réel simplifié ou le régime réel normal. Le choix dépend principalement du chiffre d’affaires réalisé et influence la fréquence des déclarations fiscales.

Critère Régime réel simplifié Régime réel normal
Conditions d’accès – CA entre 37 500 € et 254 000 € (professions libérales, BIC/BNC) – CA entre 85 000 € et 840 000 € (commerces, hébergement) CA supérieur aux seuils du régime simplifié
Fréquence des déclarations Annuelle Mensuelle par défaut Trimestrielle sur option si TVA annuelle < 4 000 €
Formulaires à utiliser – CA12 (cerfa n° 3517) pour la déclaration annuelle – 2 acomptes : cerfa n° 3514 (juillet et décembre) – CA3 (cerfa n° 3310)
Particularité Paiement d’acomptes semestriels Déclaration régulière sans acompte
A noter : Choisir le régime réel normal dès le début d’activité permet une gestion de trésorerie plus fluide grâce à des déclarations régulières. Il évite les acomptes semestriels du régime simplifié.

CVAE et CFE : les composantes de la Contribution Économique Territoriale (CET)

La Contribution Économique Territoriale (CET) est un impôt local auquel sont assujetties la majorité des entreprises exerçant une activité en France.

Elle se compose de deux volets complémentaires.

La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), calculée principalement sur la valeur locative des biens immobiliers utilisés par l’entreprise.

Pour la CFE, il faut souscrire une déclaration n°1447C auprès du service des impôts aux entreprises.

Elle est due par les professionnels qui exercent habituellement une activité non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition. Elle concerne la valeur locative des biens soumis à la taxe foncière.

La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), due par les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un certain seuil, et calculée sur la valeur ajoutée produite.

Elle concerne les entreprises et les travailleurs indépendants avec un chiffre d’affaires hors taxe supérieur à 152 500 €.

La déclaration doit être effectuée par voie électronique au plus tard, le 2e jour ouvré après le 1er mai. C’est le formulaire n°1330-CVAE qui sera utilisé.

Bon à savoir : Cet impôt a pour objectif de participer au financement des collectivités territoriales, en tenant compte à la fois des moyens matériels mobilisés et de l’activité économique réelle de l’entreprise.

L’Impôt sur les sociétés (IS)

L’impôt sur les sociétés (IS) s’applique aux bénéfices réalisés en France par les sociétés de capitaux, telles que les SAS (Sociétés par Actions Simplifiées), SARL (Sociétés à Responsabilité Limitée) et SCA (Sociétés en Commandite par Actions).

Le règlement de cet impôt s’effectue en deux temps :

Ce mode de paiement permet d’échelonner la charge fiscale sur l’année tout en assurant la régularisation finale en fonction du résultat réel.

Quelles sont les déclarations fiscales des particuliers ?

Tout particulier domicilié fiscalement en France est considéré comme contribuable et doit déclarer l’ensemble de ses revenus. Les personnes gérant un patrimoine important peuvent également être soumises à des obligations similaires à celles des entreprises.

Type d’impôt Personnes concernées Objet de l’imposition
Statut de contribuable Tout particulier domicilié fiscalement en France ; Ensemble des revenus, en France et à l’étranger ;
Impôt sur le revenu (IR) Tous les contribuables ; Revenus perçus : salaires, pensions, revenus fonciers, etc ;
Déclaration des comptes étrangers Particuliers avec comptes ouverts, utilisés ou clos à l’étranger ; Comptes bancaires situés hors de France ;
Taxe d’habitation Propriétaires occupants ; Usage personnel d’un bien immobilier ;
Taxe foncière sur propriétés bâties Propriétaires de biens immobiliers bâtis ; Propriétés construites : maisons, appartements, locaux, etc ;
Taxe foncière sur propriétés non bâties Propriétaires de terrains non construits ; Terrains agricoles, friches, forêts, etc ;
Obligations proches des entreprises Personnes gérant un patrimoine immobilier ou financier important. Revenus fonciers, SCI, locations meublées, etc.

Quand faut-il faire sa déclaration fiscale ?

La déclaration fiscale doit être effectuée chaque année, selon un calendrier fixé par l’administration et en fonction du régime fiscal de l’entreprise.

Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, la déclaration des résultats doit généralement être déposée au plus tard début mai, lorsqu’elles clôturent leur exercice au 31 décembre.

Pour celles soumises à l’impôt sur les sociétés, la déclaration doit être transmise dans les trois mois suivant la clôture de l’exercice comptable.

En parallèle, les déclarations de TVA suivent une fréquence mensuelle, trimestrielle ou annuelle, selon le régime applicable. Il est essentiel de respecter ces échéances pour éviter pénalités et intérêts de retard.

Quelles déclarations pour la première année ?

Dès le lancement de son activité, toute entreprise est tenue de réaliser au moins une déclaration fiscale, formant ainsi sa première obligation déclarative.

Cette déclaration concerne principalement :

  • La Contribution Économique Territoriale (CET) ;
  • La déclaration des bénéfices ;
  • La TVA.

La déclaration des bénéfices varie selon le régime fiscal, impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés, elle s’accompagne du dépôt de la liasse fiscale.

La déclaration de TVA est obligatoire dès lors que l’entreprise est assujettie, selon une périodicité définie par son régime (régime simplifié ou réel normal).

A noter : Ces démarches fondent les bases de la relation entre l’entreprise et l’administration fiscale dès sa première année.

Comment et pourquoi faire la déclaration fiscale ?

La déclaration obligatoire en ligne

Depuis la réforme engagée à la suite de la pandémie de Covid-19, la déclaration en ligne est obligatoire pour tous les contribuables disposant d’un accès à internet.

Cette obligation a pour but de moderniser les échanges avec l’administration et à sécuriser les données fiscales. La télédéclaration se fait via l’espace particulier ou professionnel sur le site officiel des impôts : impots.gouv.fr.

Elle concerne aussi bien les particuliers que les entreprises, qui doivent remplir leurs formulaires selon leur régime fiscal.

Pour les personnes non connectées ou en situation de fragilité numérique, une exception est prévue : la déclaration papier reste autorisée.

Dans ce cas, il convient de se procurer le formulaire n° 2042 (pour l’impôt sur le revenu) auprès du Centre des finances publiques de son lieu de résidence, et de l’envoyer par voie postale dans les délais requis.

Le fichier des écritures comptables (FEC)

Le FEC est un document informatique structuré contenant l’intégralité des écritures comptables d’une entreprise pour un exercice donné.

Depuis 2014, il est obligatoire pour toutes les entreprises tenant compte d’une comptabilité informatisée, et doit être présenté en cas de contrôle fiscal.

Ce fichier permet à l’administration de vérifier la cohérence entre les déclarations fiscales et la comptabilité, en facilitant les croisements de données et la détection d’anomalies.

Attention : Le FEC doit respecter un format strict défini par l’administration, sous peine de sanctions pour non-conformité ou absence de présentation.

A lire aussi :

FAQ

Quand doit-on transmettre sa liasse fiscale ?

La liasse fiscale doit être déposée dans les 3 mois suivant la clôture de l’exercice comptable, ou au plus tard début mai si l’exercice coïncide avec l’année civile. Elle est transmise par voie dématérialisée via le site des impôts ou une plateforme EDI agréée.

Quelle est la différence entre déclaration fiscale et déclaration comptable ?

La déclaration comptable regroupe les documents retraçant l’activité financière de l’entreprise (bilan, compte de résultat, annexes). La déclaration fiscale, quant à elle, consiste à transmettre à l’administration les informations issues de cette comptabilité, dans le but de déterminer les impôts dus (IS, IR, TVA, etc.). La déclaration fiscale s’appuie donc sur les données comptables.

Les auto-entrepreneurs sont-ils soumis aux déclarations fiscales classiques ?

Non. Les micro-entrepreneurs bénéficient d’un régime allégé. Ils ne sont pas tenus de produire une liasse fiscale ni un bilan comptable. En revanche, ils doivent déclarer régulièrement leur chiffre d’affaires, tenir un livre des recettes, et conserver les pièces justificatives de leurs transactions.

Devis d'expertise comptableDevis d’expertise comptable

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 05/06/2025

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Rédigé par

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris