Taxes auto-entrepreneur 2025 : les nouvelles mesures et leur impact sur votre activité
Dernière mise à jour le 15/04/2025
Les taxes et cotisations sociales des auto-entrepreneurs connaissent des changements significatifs en 2025. Le régime de la micro-entreprise voit notamment ses taux de cotisations évoluer pour mieux s’adapter aux besoins de protection sociale des entrepreneurs.
Le passage des cotisations à 24,60% pour la majorité des auto-entrepreneurs marque une évolution majeure du statut, tandis que les seuils de chiffre d’affaires et les modalités de déclaration se modernisent pour simplifier les démarches administratives.
Quels sont les changements majeurs pour les taxes ?
Quel est le taux de cotisation pour un auto-entrepreneur ?
Depuis le 1er janvier 2025, les professionnels libéraux affiliés au régime général voient leurs prélèvements sociaux évoluer significativement. Un décret modifie progressivement les taux jusqu’en 2026.
Type d’activité | Taux 2024 | Taux 2025 | Taux 2026 |
Professions libérales BNC | 23,1% | 24,6% | 26,1% |
Activités CIPAV | 23,2% | 23,2% | 23,2% |
Cette revalorisation vise à renforcer la retraite complémentaire des indépendants. Les bénéficiaires de l’ACRE conservent une exonération partielle avec un taux réduit de 12,3% la première année d’activité.
Auto-entrepreneur : TVA ou pas ?
La nature de l’activité exercée détermine les plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour conserver le régime de la micro-entreprise. Pour les activités de vente de marchandises et fourniture de logement, le seuil reste fixé à 188 700 € en 2025. Les prestations de services commerciales et libérales conservent leur plafond de 77 700 €.
Un système de franchise de TVA s’applique désormais avec des seuils distincts. Les auto-entrepreneurs bénéficient d’une exonération jusqu’à 85 000 € pour les activités commerciales et 37 500 € pour les services, avec une période de tolérance respective jusqu’à 93 500 € et 41 250 €.
Nouvelles obligations déclaratives
L’année 2025 apporte son lot de modifications dans les obligations déclaratives des auto-entrepreneurs. La déclaration de chiffre d’affaires mensuelle ou trimestrielle sur le site de l’Urssaf reste obligatoire, même en l’absence de revenus, sous peine d’une pénalité portée à 58,90 €.
Pour les professionnels du secteur des services à la personne, un assouplissement majeur permet désormais de cumuler cette activité avec d’autres sources de revenus, tout en conservant les avantages fiscaux, à condition que le chiffre d’affaires annexe ne dépasse pas 30% du total.
Les auto-entrepreneurs dépassant 10 000 € de recettes annuelles doivent désormais tenir une comptabilité différenciée pour chaque activité et déclarer distinctement leurs revenus principaux et accessoires.
Combien prend l’URSSAF pour un auto-entrepreneur ?
Les taux de cotisations sociales varient significativement selon le type d’activité exercée par l’auto-entrepreneur. Pour les activités commerciales d’achat-revente et de fourniture de logement, le taux s’établit à 12,3% du chiffre d’affaires réalisé.
Les prestations de services commerciales ou artisanales sont soumises à un prélèvement de 21,2% sur les recettes encaissées, tandis que les professions libérales non réglementées voient leur taux fixé à 24,6% en 2025.
Le versement de ces cotisations ouvre des droits à l’assurance maladie, à la retraite de base et complémentaire, ainsi qu’à la formation professionnelle. Le montant est calculé et prélevé directement par l’URSSAF sur le chiffre d’affaires déclaré.
Quelles sont les charges pour un auto-entrepreneur ?
Le montant des charges sociales d’un auto-entrepreneur varie proportionnellement à son chiffre d’affaires réellement encaissé. Pour une activité de services facturant 50 000 € annuels, les cotisations s’élèveront à 10 600 € avec le taux de 21,2%.
Les auto-entrepreneurs peuvent opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu si leur quotient familial ne dépasse pas 27 478 € en 2023. Dans ce cas, un taux supplémentaire s’applique sur le chiffre d’affaires : 1% pour le commerce, 1,7% pour les services et 2,2% pour les professions libérales.
Un abattement forfaitaire est appliqué sur les recettes pour déterminer le bénéfice imposable : 71% pour le commerce, 50% pour les services et 34% pour les professions libérales. Cette réduction prend en compte les charges courantes de l’activité.
Simulation de vos cotisations URSSAF
L’URSSAF met à disposition un simulateur en ligne permettant d’estimer précisément vos cotisations sociales selon votre situation. Accessible sur mon-entreprise.urssaf.fr, cet outil prend en compte votre régime fiscal et le type d’activité exercée.
Pour une estimation fiable, munissez-vous de votre prévisionnel de chiffre d’affaires annuel et renseignez votre éligibilité aux dispositifs comme l’ACRE. Le simulateur calcule automatiquement vos cotisations mensuelles ou trimestrielles selon la périodicité choisie.
Quel régime fiscal choisir pour optimiser vos taxes ?
Le versement libératoire de l’impôt
Le versement libératoire représente une option fiscale spécifique permettant aux auto-entrepreneurs de régler leur impôt sur le revenu en même temps que leurs cotisations sociales. Ce système s’applique selon des taux fixes : 1% pour les activités commerciales, 1,7% pour les services et 2,2% pour les professions libérales.
Pour être éligible au versement libératoire en 2025, votre revenu fiscal de référence de 2023 ne doit pas dépasser 28 797 € par part de quotient familial. Un couple avec un enfant peut donc y prétendre jusqu’à 86 391 € de revenus.
Les auto-entrepreneurs souhaitant opter pour ce dispositif doivent en faire la demande auprès de l’URSSAF avant le 30 septembre 2024 pour une application dès janvier 2025. En cas de création d’activité, l’option reste possible dans les trois mois suivant le début d’exercice.
Le régime micro-fiscal classique
Par défaut, les entrepreneurs individuels relèvent du régime micro-fiscal classique pour leur imposition. Ce système prévoit l’application d’un abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires avant calcul de l’impôt sur le revenu.
Les bénéfices sont déterminés après application des taux d’abattement suivants sur les recettes :
- 71% pour les activités de vente et de fourniture de logement ;
- 50% pour les prestations de services commerciales ou artisanales ;
- 34% pour les professions libérales.
La déclaration s’effectue annuellement sur le formulaire 2042-C-PRO, dans les rubriques micro-BIC ou micro-BNC selon votre fonction du type d’activité. L’administration fiscale calcule ensuite votre impôt selon le barème progressif, en tenant compte de l’ensemble des revenus de votre foyer.
Les avantages de l’ACRE en 2025
Les auto-entrepreneurs bénéficient de réductions significatives sur leurs cotisations sociales grâce au dispositif ACRE. Ces exonérations partielles varient selon la nature de l’activité exercée.
Type d’activité | Taux normal | Taux ACRE | Économie réalisée |
Vente de marchandises | 12,3% | 6,2% | 50% |
Services artisanaux/commerciaux | 21,2% | 10,6% | 50% |
Professions libérales | 24,6% | 12,3% | 50% |
La réduction s’applique durant les 4 premiers trimestres civils suivant la création de l’entreprise. Un auto-entrepreneur qui démarre son activité en avril 2025 profite de l’ACRE jusqu’en mars 2026.
TVA et auto-entrepreneur : quelles règles en 2025 ?
Franchise en base de TVA
La franchise en base de TVA permet aux auto-entrepreneurs de ne pas facturer la TVA sur leurs prestations et ventes. Ce régime s’applique automatiquement dès la création de l’entreprise.
Les seuils applicables jusqu’au 1er juin 2025 varient selon l’année civile précédente :
- 85 000 € pour les activités de vente et fourniture de logement ;
- 37 500 € pour les prestations de services et professions libérales.
Un auto-entrepreneur qui dépasse ces seuils deux années consécutives perd le bénéfice de la franchise. Dans ce cas de dépassement, il devient redevable de la TVA dès le premier jour de l’année suivante.
Seuils de TVA applicables
Pour 2025, les seuils majorés de la franchise en base de TVA s’établissent comme suit :
- 93 500 € pour les activités de vente et fourniture de logement ;
- 41 250 € pour les prestations de services et professions libérales.
Le dépassement de ces seuils entraîne l’assujettissement immédiat à la TVA dès le premier jour du mois suivant. L’auto-entrepreneur doit alors appliquer les taux applicables selon son activité : 20% pour le taux normal, 10% ou 5,5% pour les taux réduits.
Les formalités administratives s’effectuent auprès du Service des Impôts des Entreprises via votre espace professionnel sur impots.gouv.fr. Vous devrez notamment obtenir un numéro de TVA intracommunautaire ou pour payer les impôts que doit payer l’auto-entrepreneur.
Déclaration URSSAF : HT ou TTC pour un auto-entrepreneur ?
L’auto-entrepreneur doit respecter des règles précises pour sa facturation, qu’il soit assujetti ou non à la TVA.
Chaque facture doit comporter la mention “TVA non applicable, article 293 B du CGI” tant que votre chiffre d’affaires reste sous les seuils de franchise. Au-delà, vous devez faire apparaître les montants HT, le taux et le montant de TVA applicable, ainsi que le total TTC.
Pour les prestations de services, la facture détaille obligatoirement le temps passé et les frais engagés. Les entrepreneurs du bâtiment doivent également mentionner leur assurance décennale et les conditions de garantie.
Comment déclarer et payer vos charges en 2025 ?
Déclaration mensuelle ou trimestrielle
En 2025, le choix entre une déclaration mensuelle ou trimestrielle s’effectue lors de la création de votre micro-entreprise sur le guichet unique.
Pour la déclaration mensuelle, vous disposez jusqu’au dernier jour du mois suivant pour déclarer votre chiffre d’affaires. Par exemple, l’activité de mars doit être déclarée avant le 30 avril.
La déclaration trimestrielle suit un calendrier fixe avec quatre échéances :
- 30 avril pour le 1er trimestre ;
- 31 juillet pour le 2e trimestre ;
- 31 octobre pour le 3e trimestre ;
- 31 janvier pour le 4e trimestre.
Outils de déclaration en ligne
La digitalisation des démarches administratives s’accompagne d’une multitude d’outils numériques pour faciliter vos déclarations.
Le guichet unique hébergé par l’INPI centralise désormais l’ensemble des formalités déclaratives. Cette plateforme permet de transmettre directement vos données à l’URSSAF, aux services fiscaux et aux organismes sociaux.
Des logiciels de gestion spécialisés proposent également des fonctionnalités automatisées pour :
- La synchronisation avec votre compte bancaire professionnel ;
- Le calcul automatique de vos charges sociales ;
- La génération de tableaux de bord personnalisés.
Calendrier des échéances fiscales
Les dates déclaratives des auto-entrepreneurs en 2025 s’organisent autour de plusieurs temps forts. Voici les principales échéances fiscales à respecter :
Période | Type de déclaration | Date limite |
Janvier – Mars | Déclaration trimestrielle du CA | 30 avril 2025 |
Avril – Mai | Déclaration des revenus 2024 | 3 mai au 18 mai 2025 |
Avril – Juin | Déclaration trimestrielle du CA | 31 juillet 2025 |
Juillet – Septembre | Déclaration trimestrielle du CA | 31 octobre 2025 |
Octobre – Décembre | Déclaration trimestrielle du CA | 31 janvier 2026 |
Les auto-entrepreneurs ayant opté pour la déclaration mensuelle doivent déclarer leur chiffre d’affaires avant le dernier jour du mois suivant la période d’activité.
FAQ
Que se passe-t-il si je ne paie pas mes taxes en tant qu'auto-entrepreneur ?
Le non-paiement des taxes expose à des pénalités de retard de 5% sur les sommes dues, des majorations mensuelles de 0,2%, et peut entraîner des poursuites par l'URSSAF. En cas de difficultés, contactez rapidement votre centre pour négocier un échéancier.
Comment récupérer la TVA sur mes achats en franchise de TVA ?
En franchise de TVA, il est impossible de récupérer la TVA sur vos achats professionnels. C'est la contrepartie de la simplification administrative dont bénéficient les auto-entrepreneurs sous les seuils de TVA.
Les taxes payées en auto-entrepreneur sont-elles déductibles de mes autres revenus ?
Non, les cotisations sociales et taxes payées en tant qu'auto-entrepreneur ne sont pas déductibles de vos autres revenus. Elles sont déjà prises en compte dans l'abattement forfaitaire appliqué à votre chiffre d'affaires.
Dernière mise à jour le 15/04/2025