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Illustrateur freelance : définition, salaire, missions

Dernière mise à jour le 20/08/2020

Un illustrateur freelance est un professionnel des arts graphiques, auto-entrepreneur, qui dispose du statut de travailleur indépendant. Travailler en freelance, c’est faire le choix d’être à la fois employeur et employé. C’est fonctionner sur la base de contrats de prestation de services et effectuer un enregistrement comptable d’une prestation de services soi-même. Cela demande certaines qualités telles que l’organisation, l’autonomie et la polyvalence. On peut se lancer en indépendant  en étant autodidacte, mais il existe aussi des formations spécialisées :

  • BTS design graphique (communication et médias imprimés) ;
  • Diplôme des Métiers d’Arts (DMA) ;
  • Diplôme National d’Arts Appliqués (DNAT) ;
  • Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) ;
  • Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP).

ILLUSTRATEUR FREELANCE : DÉFINITION

Pour une compréhension plus aisée, la notion d’illustrateur et celle de freelance seront explicitées séparément. Qu’est ce qu’un illustrateur ? Et que veut-on dire par un freelance ?

C’est quoi un illustrateur ?

De façon générale, il s’agit d’un artiste à qui l’illustration d’un ouvrage est dévolue. C’est un métier pluriel dont le spécialiste exerce :

  • Pour la presse (illustrations : politique, satirique, technique, mode…) ;
  • Pour les éditions (couverture d’ouvrage, illustration de pages…) ;
  • Dans la publicité (illustrations d’affiches, de prospectus, de sites web, de bandeaux publicitaires pour le web…) ;
  • Dans la communication (stands d’événements, dossiers de presse…).

Aujourd’hui, avec l’avènement du digital, en plus d’utiliser des supports papier pour son œuvre, l’illustrateur indépendant se sert d’outils informatiques tels que les logiciels et applications spécialisés.

Le freelance, c’est quoi ?

C’est la situation dans laquelle un artiste décide d’effectuer des travaux pour autrui sur la base d’une collaboration externe soutenue par un contrat de freelance. Il s’agit d’un travailleur indépendant qui n’a pas le statut d’employé, comme l’énonce le Code du travail. Cependant il peut choisir son statut parmi plusieurs statuts, comme l’auto-entrepreneur artiste etc.

Au vu de ces clarifications, il en ressort que l’illustrateur en freelance est un individu qui pratique l’art d’illustrer différents supports d’information et de communication de façon indépendante et autonome. Il est son propre patron et interagit avec ses partenaires sur la base d’un contrat d’illustrateur freelance.

LES MISSIONS DE L’ILLUSTRATEUR FREELANCE

L’illustrateur a pour missions principales de faire ressortir le côté visuel d’un message écrit, de traduire ce dernier ou encore d’en faire une synthèse visuelle. Il intervient sur la conception d’une œuvre littéraire ou un album. Il exerce également l’influence de son art dans les secteurs de la communication et de la publicité. Lors de la réalisation de ses tâches, il collabore avec d’autres professionnels de l’art (auteurs, directeurs artistiques, graphistes, éditeurs).

Autrement dit, en tant que segment important au sein de celle-ci, l’illustrateur freelance intègre une équipe mise en place pour la concrétisation d’un projet de communication. De façon pratique, cet artiste commence par esquisser au crayon quelques croquis ou ébauches de son travail sur du papier. Ensuite, il associe les supports informatiques tels que les tablettes graphiques pour affiner et peaufiner ses créations.

LES QUALITÉS REQUISES À L’EXERCICE DU MÉTIER D’ILLUSTRATEUR FREELANCE

Pour celui qui a emprunté les canaux d’une formation professionnelle en la matière, le problème ne se pose pas. Cependant, lorsque le professionnel est autodidacte, la maîtrise de l’outil informatique s’impose. Aujourd’hui, la majeure partie des conceptions et réalisations de visuels pour l’illustration est faite à base des technologies de l’information et de la communication.

À cet effet, si les techniques traditionnelles existent encore, leur influence est néanmoins considérablement réduite. Pour ce faire, l’illustrateur moderne, s’il est graphiste freelance, doit pouvoir concilier ses acquis traditionnels à une parfaite connaissance des logiciels et applications de création graphique. Il est utile de rappeler que cette exigence va intrinsèquement avec la maîtrise d’Internet et une forte habileté à y effectuer des recherches.

Par ailleurs, en plus d’avoir une bonne maîtrise des logiciels Illustrator et Photoshop, un bon illustrateur indépendant se doit d’être polyvalent et créatif. Cette qualité lui permettra de s’adapter à la variété des styles que peuvent exiger les clients. Le professionnel de l’illustration, pour sa propre visibilité, est tenu de présenter régulièrement ses créations par des échantillons. Sous la forme d’un portfolio, il présente ses différents styles et registres de conception.

Ordonné et minutieux dans son travail, il doit être respectueux des cahiers de charges soumis sans que ceux-ci ne soient un frein à sa créativité. Aussi doit-il savoir construire autour de lui, ou plutôt, intégrer un réseau de professionnels pouvant l’aider à grandir et à se dépasser s’il y a lieu.

COMMENT DEVENIR ILLUSTRATEUR FREELANCE ?

Devenir illustrateur, notamment en freelance, ne se décide pas sur un coup de tête. Cela exige une formation, des démarches administratives pour obtenir le statut adéquat.

Quelle formation faire ?

En la matière, deux possibilités s’offrent aux candidats. Premièrement, il est possible (et souhaitable) d’emprunter le canal officiel des formations et d’en sortir avec un diplôme qui confère plus de crédibilité et d’opportunités. Deuxièmement, il n’est pas exclu de préférer l’autodidaxie.

Dans le premier cas, il faut reconnaître que le métier d’illustrateur indépendant, jusque-là, ne dispose pas d’un cursus type pour ses candidats. Toutefois, certaines formations sont idéales pour mettre toutes les chances de son côté :

  • BTS design graphique (communication et médias imprimés) ;
  • Diplôme des Métiers d’Arts (DMA) ;
  • Diplôme National d’Arts Appliqués (DNAT) ;
  • Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) ;
  • Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP).

En outre, dès le lycée, il est préférable pour le candidat qui souhaite devenir illustrateur, de passer un Baccalauréat en Science et Technologies du Design et des Arts Appliqués (STD2A). Si, en revanche, l’individu obtient un baccalauréat général, l’idéal pour lui serait d’opter pour la Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA).

En ce qui concerne l’autodidaxie, il s’agira d’apprendre par soi-même avec les moyens à sa disposition. Aujourd’hui, l’avènement des technologies de l’information et de la communication, notamment Internet, a rendu beaucoup de choses possibles.

Internet se révèle donc être l’outil par excellence pour le candidat à l’illustration qui souhaite se former et échanger avec des professionnels confirmés. Il y découvre aussi les œuvres et les créations des autres, les appréciations qui s’y rapportent pour se faire une idée.

Quel est le statut juridique de l’illustrateur ?

Contrairement à l’illustrateur travaillant pour un employeur, l’indépendant est tenu de se mettre sous le statut juridique qui convient à son métier. En la matière, qu’il s’agisse d’un illustrateur graphiste ou d’un illustrateur jeunesse freelance, plusieurs statuts coexistent. Cela s’explique par la variété des contrats qui leur sont présentés.

Dans tous les cas, deux possibilités sont à envisager par l’illustrateur qui veut être connu de l’État : la maison des artistes et l’Agessa.

La maison des artistes

La déclaration à cet organisme concerne les artistes qui conçoivent et créent pour plusieurs types de supports tels que l’édition, la presse, les livres, la communication, la publicité. Pour un tel illustrateur, c’est cette maison qui est habilitée à prélever les charges sociales URSSAF sur les rémunérations directes perçues. Cela s’impose surtout lorsque l’artiste commercialise son travail personnellement.

L’Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs (Agessa)

C’est l’autre institution à laquelle le professionnel peut se déclarer. La différence ici réside dans le fait que les artistes qui y sont affiliés sont ceux dont les revenus sont issus principalement de l’illustration et de la rédaction de livres.

Par ailleurs, il est utile de préciser que lorsque l’illustrateur freelance exerce sur des supports variés avec différentes formes de conceptions, il est possible qu’il finisse par l’illustration d’ouvrage uniquement. Dans le cas d’espèce, la Maison des Artistes lui fera obligation de rejoindre le régime de sécurité sociale de l’Agessa.

D’un autre côté, lorsque l’illustration est cumulée avec une activité salariée, il est exigé de déclarer les revenus artistiques et de payer les charges.

Les autres démarches

Pour exercer en tant que travailleur indépendant, l’illustrateur est également tenu de se déclarer aux impôts et à l’Insee afin de se faire délivrer un numéro de Siret/Siren. En effet, en plus d’indiquer ses coordonnées pour l’identification du lieu d’exercice de son activité, l’artiste, aidé d’un professionnel, définira le régime fiscal qui convient le mieux à sa profession. En fonction des revenus générés, le choix se fera donc entre le régime TVA et celui de micro-entreprise BNC.

ILLUSTRATEUR FREELANCE : NOS CONSEILS POUR RÉUSSIR

Si travailler en freelance n’est qu’une question de choix, ce n’est pas forcément le cas lorsqu’il s’agit pour l’illustrateur de trouver des clients. Dès lors, les questions suivantes sont bien vite mises en évidence.

Comment trouver des clients ?

Il faut dire que la technique traditionnelle de bouche-à-oreille n’a pas fini de faire ses preuves. Les proches et le relationnel peuvent être ainsi mis à contribution par le professionnel de l’illustration.

Toutefois, il faut préciser qu’aujourd’hui, avec la prépondérance du numérique, l’impact de cette méthode est de plus en plus réduit, mais elle reste complémentaire au webmarketing. En effet, à l’heure actuelle, Internet s’est imposé comme la plus grande vitrine pour trouver des clients.

Ainsi, l’illustrateur doit s’accommoder des technologies de l’information et de la communication afin de profiter des sites et blogs spécialisés pouvant lui permettre de se faire connaître et de trouver des clients. Cette méthode est jusque-là la plus fructueuse.

Comment créer son portfolio et développer sa présence en ligne ?

Dans le domaine des arts, le portfolio est pour l’artiste ce que représente le curriculum vitae pour un chercheur d’emploi quelconque. Il s’agit d’un dossier personnel de l’artiste contenant ses acquis de formation et d’expériences à faire valoir auprès d’un mandataire pour un projet spécifique. Au vu de l’enjeu de taille que représente le numérique aujourd’hui, l’illustrateur freelance est donc tenu de créer son portfolio numérique.

Pour susciter plus d’attention et d’intérêt chez ses potentiels clients et élargir son audience en ligne, il devra régulièrement mettre à jour ce dossier avec de nouvelles créations. Par ailleurs, plusieurs sites Internet existent pour accompagner le candidat dans la création de son portfolio.

OÙ TROUVER SON ILLUSTRATEUR FREELANCE ?

S’offrir les services d’un illustrateur indépendant constitue un processus aujourd’hui facilité par Internet. Il suffit désormais de s’inscrire sur des sites spécialisés et de déposer une annonce avec une brève description du type de support et de la conception attendue.

COMMENT CHOISIR SON ILLUSTRATEUR FREELANCE ?

Dans le choix d’un meilleur illustrateur autonome pour son projet, le mandataire devra tenir compte du genre de son support. Après son annonce, lorsque plusieurs professionnels auront manifesté leur intérêt, il sera utile pour le client de s’appuyer sur les éléments suivants qui sont très déterminants :

  • La spécialité ;
  • L’expérience ;
  • La formation ;
  • La force de proposition ;
  • Le ressenti ;
  • Le tarif.

ILLUSTRATEUR FREELANCE : PRESTATION ET TARIFS MOYENS

Au sujet des tarifs, du fait de la pluralité des prestations, certains éléments sont à prendre en considération. D’abord le type de support, la complexité du travail, le type d’honoraires pratiqués par l’illustrateur (horaire ou journalier). De ce fait, il est recommandé de s’abonner aux plateformes spécialisées où, après la mise en ligne de l’annonce, il y a la possibilité de recueillir plusieurs devis, de les analyser et de les comparer.

MODÈLE DE CONTRAT D’ILLUSTRATEUR FREELANCE

Le contrat est le document qui fonde la relation de travail entre l’illustrateur freelance et son client. Aussi sa rédaction doit-elle faire l’objet d’un soin particulier. Certes, on peut avoir recours à un professionnel pour l’établir, mais des modèles gratuits existent.

Nous vous proposons un modèle de contrat d’illustrateur à télécharger gratuitement. Mais il reste à l’adapter à votre contexte particulier.Créer mon contrat de travailCréer mon contrat de travail

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 20/08/2020

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4 Commentaires
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Rémy
septembre 28, 2020 11:00

Article assez complet 🙂 J’ajouterai dans les qualités requises la capacité à cultiver sa différence. À mon sens un bon illustrateur va développer un style très personnel plutôt que comme écrit « s’adapter à la variété des styles que peuvent exiger les clients ». C’est pour cela qu’on le choisira lui plutôt qu’un autre pour un projet déterminé. Un excellent illustrateur ne conviendra pas pour n’importe quel projet (et ce n’est pas grave), le but est que le client trouve l’univers qui vivra en parfaite harmonie avec son idée.

Antony Chou
Antony Chou
septembre 28, 2020 4:43
Répondre à  Rémy

Merci beaucoup pour ce retour positif !

L’équipe Legal Place

Julien Canavezes illustrateur
mars 29, 2022 4:24

Très bon article très complet. Je trouve le site très intéressant globalement ! Ce serait pas mal des témoignages d’illustrateurs (expériences, comment ils travaillent etc…)

Siyar
Siyar
mars 29, 2022 4:39

Merci pour ce retour positif !
L’équipe LegalPlace

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris