Quelle retraite pour les gérants de SARL ?
La retraite d’un gérant de SARL requiert une attention particulière car son montant varie selon votre statut – majoritaire ou minoritaire. Les gérants majoritaires relèvent du régime des travailleurs non-salariés tandis que les minoritaires sont assimilés salariés.
Avec un âge légal fixé à 64 ans en 2025, comprendre vos droits et options devient essentiel pour préparer sereinement votre future pension et envisager les dispositifs comme le cumul emploi-retraite ou la retraite progressive.
Quel régime de retraite selon votre statut de gérant ?
Les spécificités du gérant majoritaire (régime TNS)
Le régime de retraite des TNS présente des caractéristiques uniques pour les gérants majoritaires. Ces dirigeants cotisent à hauteur de 17,4% sur leurs revenus jusqu’au plafond annuel de la Sécurité sociale, fixé à 46 368 € en 2025.
La validation des trimestres s’effectue selon un système particulier : un revenu minimum de 1 782 € permet d’acquérir un trimestre, tandis qu’une rémunération de 7 128 € valide une année complète.
Les gérants majoritaires bénéficient d’une réforme avantageuse en 2025 qui rééquilibre leur protection sociale. La baisse de la CSG s’accompagne d’un renforcement des droits à la retraite, notamment grâce à une augmentation des cotisations maladie et retraite.
Le cas du gérant minoritaire (régime assimilé salarié)
Le gérant minoritaire relève du régime général de la Sécurité sociale pour sa retraite de base et du régime Agirc-Arrco pour sa retraite complémentaire. Cette double affiliation lui garantit une protection sociale renforcée.
Sa couverture retraite fonctionne sur le même principe qu’un cadre du secteur privé, avec des cotisations calculées sur sa rémunération brute. Un complément de retraite via un PER Entreprise collectif reste accessible pour améliorer ses futurs revenus.
La retraite progressive devient accessible dès 60 ans, permettant de réduire son activité entre 40% et 80% tout en percevant une partie de sa pension. Cette option facilite une transition en douceur vers la retraite complète.
La situation particulière du co-gérant
La présence de plusieurs gérants modifie substantiellement le calcul des droits à la retraite.
Le statut de chaque co-gérant dépend du total des parts détenues collectivement : lorsque l’ensemble des co-gérants possède plus de 50% du capital, tous sont considérés comme majoritaires pour leur retraite.
Un co-gérant peut basculer d’un régime à l’autre en cas de modification de la répartition des parts. Par exemple, si trois co-gérants détiennent chacun 20% des parts, ils relèvent du régime TNS car leur participation cumulée atteint 60%.
Est-ce qu’un gérant de SARL cotise pour la retraite ?
Les charges sociales du régime de base
Les taux de cotisation retraite varient selon la tranche de revenus en 2025. Pour la première tranche jusqu’à 46 368 € (plafond annuel de la sécurité sociale), le taux s’élève à 17,15% des revenus professionnels.
Au-delà de ce plafond, un taux réduit de 0,72% s’applique sur la totalité des revenus. Cette structure permet une meilleure redistribution des contributions entre les différents niveaux de rémunération.
La base minimale de cotisation s’établit à 4 569 € par an, même en cas de revenus inférieurs ou nuls. Cette disposition garantit une protection sociale minimum et la validation de trois trimestres de retraite par année.
Un dirigeant peut optimiser sa future pension en ajustant sa rémunération aux seuils des tranches de cotisation.
Le fonctionnement de la retraite complémentaire
La valeur du point de retraite complémentaire atteint 0,65 euros en 2025, représentant une augmentation notable par rapport aux années précédentes. Cette revalorisation profite particulièrement aux gérants qui accumulent des points tout au long de leur carrière.
Le système fonctionne selon un principe simple : chaque euro cotisé génère des points. Pour les gérants majoritaires, le calcul prend en compte une assiette maximale de 38 040 euros avec un taux de rendement attractif entre 7% et 8%.
L’impact du statut non rémunéré sur vos droits
Un dirigeant sans rémunération reste soumis à une base minimale de cotisations sociales en 2025. Cette obligation permet d’acquérir des trimestres pour la retraite, même sans revenus d’activité.
La protection sociale demeure active grâce au versement d’une cotisation forfaitaire de 4 569 € par an, garantissant la validation de trois trimestres annuels. Cette disposition s’applique aux gérants quel que soit leur pourcentage de parts dans la société.
Un Plan d’Épargne Retraite peut compléter utilement cette couverture minimale. Cette solution offre une flexibilité supplémentaire pour constituer un capital retraite, avec des avantages fiscaux à la clé.
Par exemple, un versement annuel de 4 000 € sur un PER permet de réduire son assiette imposable tout en préparant sa future pension.
Les montants de pension : ce que vous toucherez
Le calcul de la retraite de base
La pension de retraite de base repose sur trois paramètres fondamentaux. Le revenu annuel moyen constitue le premier élément, calculé sur les 25 meilleures années de votre carrière professionnelle.
Ce montant sera ensuite multiplié par votre taux personnel, qui atteint 50% lorsque vous remplissez les conditions du taux plein.
La durée d’assurance représente le troisième facteur déterminant. Un coefficient s’applique selon le rapport entre vos trimestres validés et la durée de référence exigée pour votre génération. En 2025, cette durée s’établit à 172 trimestres pour les personnes nées en 1965.
L’estimation de la retraite complémentaire
Le calcul de la retraite complémentaire repose sur l’accumulation de points tout au long de votre carrière. Un revenu annuel de 40 000 € permet d’acquérir environ 420 points en 2025, selon les barèmes actuels.
Pour les gérants majoritaires, le taux de cotisation s’établit à 8,10 % jusqu’à 42 946 € de revenus, puis passe à 9,10 % au-delà. Les points accumulés se convertissent en pension mensuelle au moment du départ à la retraite.
Les gérants minoritaires cotisent à l’Agirc-Arrco avec un taux de 7,87 % jusqu’au plafond de la Sécurité sociale, puis 21,59 % entre une et huit fois ce plafond. Un simulateur en ligne permet d’estimer précisément vos droits selon votre parcours professionnel.
Les droits du conjoint collaborateur
Le statut de conjoint collaborateur permet d’acquérir des droits personnels à la retraite. Cette protection sociale s’applique au partenaire marié, pacsé ou en concubinage qui participe régulièrement à l’activité sans rémunération.
Le conjoint peut choisir entre plusieurs formules de cotisations pour sa retraite. La base forfaitaire représente 15 700 € en 2025, soit un tiers du plafond de la Sécurité sociale. Cette option garantit la validation de 4 trimestres par an.
Un rachat de trimestres reste possible pour améliorer sa future pension. Cette démarche permet de compenser les périodes d’activité non cotisées avant l’adoption du statut. Le montant du rachat varie selon l’âge et les revenus du conjoint collaborateur.
Un retraité peut-il être gérant d’une SARL ?
Le cumul emploi-retraite pour les majoritaires
Les gérants majoritaires de SARL disposent d’options avantageuses pour poursuivre leur activité professionnelle tout en percevant leur pension. Cette possibilité requiert la liquidation complète des droits à la retraite, base et complémentaire.
Un délai minimum de 6 mois s’impose entre la cessation d’activité et la reprise dans la même entreprise. Cette période garantit la validité du dispositif et sécurise vos droits acquis.
La transformation de la SARL en SAS représente une alternative stratégique pour les dirigeants. Cette modification statutaire permet de percevoir uniquement des dividendes, évitant les contraintes liées aux cotisations sociales obligatoires du régime TNS.
Le cumul intégral devient accessible dès l’obtention du taux plein, permettant de combiner sans plafond la pension avec les revenus d’activité. Cette formule s’avère particulièrement adaptée pour les dirigeants souhaitant transmettre progressivement leur entreprise.
Les conditions pour les gérants minoritaires
Les gérants minoritaires de SARL bénéficient du régime général avec des règles distinctes pour le cumul emploi-retraite. Un revenu annuel minimum de 1 782 € s’avère nécessaire pour valider chaque trimestre en 2025.
La poursuite d’activité reste compatible avec la perception d’une pension, sous réserve d’une baisse de rémunération d’au moins 40%. Cette réduction peut s’appliquer sur le salaire brut mensuel ou sur la durée du travail.
Un bulletin de paie adapté doit mentionner cette diminution de revenus. La caisse nationale d’assurance vieillesse exige également une déclaration préalable pour valider ce dispositif.
Le cumul avec les dividendes
La distribution de dividendes représente une option stratégique pour les gérants en cumul emploi-retraite. Un abattement fiscal de 40% s’applique sur les dividendes bruts en 2025, rendant cette formule attractive pour compléter sa pension.
Pour les gérants majoritaires, seule la fraction des dividendes dépassant 10% du capital social subit les cotisations sociales TNS. Cette règle ouvre la voie à une optimisation fiscale judicieuse : structurer le capital social pour maximiser ce seuil d’exonération.
La transformation en SAS constitue une piste à explorer, car les dividendes versés aux présidents retraités échappent totalement aux charges sociales. Un expert-comptable saura déterminer la meilleure stratégie selon votre situation personnelle.
Optimiser sa retraite de dirigeant
Les avantages du Plan Épargne Retraite (PER)
Le PER individuel s’adapte parfaitement aux besoins des gérants de SARL grâce à sa grande souplesse de fonctionnement. Les versements libres s’ajustent aux variations de revenus professionnels, caractéristiques de l’activité entrepreneuriale.
Un atout majeur réside dans la déductibilité fiscale des cotisations, plafonnée à 10% des revenus professionnels en 2025. Par exemple, pour un revenu annuel de 80 000€, jusqu’à 8 000€ de versements peuvent être déduits.
Le PER offre également des possibilités de déblocage anticipé pour l’achat de la résidence principale ou en cas d’invalidité.
La retraite progressive : une transition en douceur
La retraite progressive devient accessible dès 60 ans à partir de septembre 2025 pour les gérants de SARL. Cette mesure permet une réduction d’activité comprise entre 40% et 80% du temps complet, accompagnée du versement d’une fraction de la pension correspondante.
Les gérants majoritaires doivent démontrer une baisse effective de leurs revenus professionnels dans ces proportions. Un document attestant cette diminution sera exigé lors de la demande auprès de la caisse de retraite.
Pour les gérants minoritaires, la réduction peut porter sur leur rémunération ou leur temps de travail. Cette flexibilité facilite l’organisation d’une transmission progressive de l’entreprise tout en maintenant une activité adaptée à leurs souhaits.
Quelle est l’indemnité de départ à la retraite pour un gérant de SARL ?
Contrairement aux salariés classiques, les gérants de SARL ne bénéficient pas automatiquement d’une indemnité légale lors de leur départ à la retraite. Cette règle s’applique tant pour une démission que pour un départ volontaire.
Les dirigeants peuvent néanmoins négocier avec leurs associés une indemnité contractuelle, fixée dans les statuts ou par une décision collective. Cette disposition mérite d’être anticipée bien avant le départ.
La situation diffère pour les dirigeants ayant un contrat de travail distinct de leur mandat social. Dans ce cas, une indemnité légale ou conventionnelle pourra leur être versée au titre de la rupture de leur contrat de travail.
Un dispositif d’accompagnement au départ existe aussi pour les dirigeants non-salariés, sous forme d’aide financière versée par la Sécurité Sociale des Indépendants.
FAQ
Quelle différence de retraite entre SARL et SAS ?
En SARL, cotisations retraite plus faibles mais pension moindre (régime TNS). En SAS, cotisations plus élevées mais meilleure retraite (régime général). Le statut choisi détermine coût et niveau de retraite.
Quelle caisse de retraite gère les droits des gérants de SARL ?
Les gérants majoritaires dépendent de la Sécurité Sociale des Indépendants (ex-RSI) pour leur retraite de base et complémentaire. Les gérants minoritaires relèvent du régime général (CNAV) et de l'AGIRC-ARRCO.
Un gérant de SARL peut-il racheter des trimestres pour sa retraite ?
Oui, le rachat de trimestres est possible pour les périodes d'activité incomplètes ou les années d'études supérieures. Le coût varie selon l'âge et l'option choisie : augmentation du taux de pension et/ou de la durée d'assurance.
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