EURL ou auto-entrepreneur : les critères essentiels pour faire le bon choix
Dernière mise à jour le 24/04/2025
Le choix entre l’EURL et le statut d’auto-entrepreneur représente une décision majeure pour tout créateur d’entreprise souhaitant exercer son activité seul. Ces deux formes juridiques diffèrent fondamentalement dans leur structure, leurs obligations et leurs avantages.
La sélection du statut le plus adapté dépend de nombreux critères : le niveau de chiffre d’affaires envisagé, la protection du patrimoine recherchée, les besoins de développement futurs et la complexité de gestion acceptable pour l’entrepreneur.
Quelle est la différence entre une EURL et une auto-entreprise ?
Comprendre le statut d’auto-entrepreneur
L’auto-entrepreneur bénéficie d’un régime micro-social et micro-fiscal simplifié, particulièrement adapté au lancement d’une activité indépendante. Cette forme juridique permet d’exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale sous conditions de chiffre d’affaires.
En 2025, les seuils sont fixés à 188 700 € pour les activités commerciales et prestations d’hébergement, et 77 700 € pour les prestations de services. Le dépassement de ces plafonds durant deux années consécutives entraîne la perte du régime micro-entrepreneur.
Les spécificités de l’EURL
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée se distingue par plusieurs caractéristiques fondamentales :
Caractéristiques | Applications pratiques |
Personnalité morale distincte | Séparation claire entre patrimoine personnel et professionnel |
Capital social libre | Montant minimum d’1€ avec libération possible sur 5 ans |
Responsabilité limitée aux apports | Protection du patrimoine personnel de l’associé unique |
Régime fiscal adaptable | Choix entre impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés |
L’associé unique assume la direction de son EURL en tant que gérant, avec la possibilité de déléguer cette fonction à un tiers. La comptabilité requiert une tenue rigoureuse des comptes annuels et le respect des obligations déclaratives.
Principales distinctions juridiques
La comparaison des deux structures met en lumière des différences juridiques fondamentales. Une personne morale naît avec la création d’une EURL, établissant une séparation nette entre le patrimoine personnel de l’entrepreneur et celui de sa société.
Le micro-entrepreneur, quant à lui, exerce sous le régime de l’entreprise individuelle. Son activité est directement rattachée à sa personne, même si la loi prévoit désormais une protection de son patrimoine personnel.
Les obligations comptables marquent une autre distinction majeure. L’EURL impose une comptabilité d’engagement avec bilan annuel et compte de résultat, tandis que l’auto-entrepreneur tient une comptabilité simplifiée basée sur un livre des recettes.
Le versement libératoire de l’impôt sur le revenu représente une option exclusive aux micro-entrepreneurs, permettant de s’acquitter de leurs charges fiscales directement sur leur chiffre d’affaires.
Quels sont les avantages de chaque statut ?
Les points forts de l’auto-entrepreneur
La simplicité administrative caractérise le régime du micro-entrepreneur. Les démarches de création s’effectuent rapidement en ligne, sans rédaction de statuts ni capital minimum à verser.
Le micro-entrepreneur bénéficie d’une gestion comptable allégée. Un simple livre des recettes et des achats suffit pour répondre aux obligations légales.
Les cotisations sociales présentent plusieurs atouts : Les cotisations sociales présentent plusieurs atouts : Paiement uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé, Taux proportionnels selon l’activité exercée, Exonération partielle possible avec l’ACRE la première année.
- Paiement uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé ;
- Taux proportionnels selon l’activité exercée ;
- Exonération partielle possible avec l’ACRE la première année.
Les atouts de l’EURL
Face au régime de l’auto-entrepreneur, la structure sociétale de l’EURL présente des atouts significatifs pour le développement d’une activité professionnelle.
La séparation des patrimoines constitue un avantage majeur : le gérant protège ses biens personnels en cas de difficultés financières.
Cette forme juridique renforce également sa crédibilité auprès des partenaires commerciaux et facilite l’obtention de financements bancaires.
Sur le plan fiscal, l’EURL apporte une grande flexibilité. L’entrepreneur peut opter pour l’impôt sur les sociétés ou conserver l’impôt sur le revenu selon sa situation. La déduction intégrale des charges professionnelles permet aussi d’optimiser la rentabilité de l’entreprise.
Tableau comparatif des avantages
Pour faciliter le bon choix entre ces deux statuts, voici un tableau synthétique de leurs principaux atouts en 2025 :
Auto-entrepreneur | EURL |
Création gratuite en ligne sans formalisme | Protection du patrimoine via la sarl unipersonnelle |
Comptabilité ultra-simplifiée | Déduction intégrale des charges réelles |
Pas de publication d’annonce légale | Crédibilité accrue pour les financements |
Abattement forfaitaire selon l’activité | Choix du régime fiscal (IR/IS) |
Franchise de TVA jusqu’à 91 900€ pour l’activité de vente | Pas de limite de chiffre d’affaires |
Les entrepreneurs exerçant une profession libérale apprécient particulièrement la flexibilité du régime micro-entrepreneur pour démarrer, tandis que l’EURL séduit les projets nécessitant des investissements importants ou visant une croissance rapide.
Quels sont les inconvénients de l’EURL et de l’auto-entreprise ?
Limites du statut auto-entrepreneur
Malgré sa simplicité apparente, le régime de la micro-entreprise présente des restrictions significatives en 2025. Les plafonds de chiffre d’affaires constituent la principale contrainte : 188 700 € pour les activités commerciales et 77 700 € pour les prestations de services.
La base de TVA fait également l’objet de limitations. Le micro-entrepreneur perd sa franchise dès 91 900 € pour le commerce et 35 200 € pour les services, l’obligeant à facturer et déclarer cette taxe.
L’impossibilité de déduire les charges réelles peut s’avérer pénalisante pour les activités nécessitant des investissements importants. L’entrepreneur doit se contenter d’un abattement forfaitaire qui ne reflète pas toujours la réalité de ses dépenses professionnelles.
Points faibles de l’EURL
La gestion d’une EURL requiert des compétences administratives approfondies. Les obligations comptables s’avèrent plus complexes qu’en micro-entreprise : tenue d’une comptabilité complète, établissement des comptes annuels et dépôt des documents au greffe du tribunal de commerce.
Le statut social du gérant majoritaire comporte certaines limites. En tant que travailleur non-salarié, sa protection sociale reste moins avantageuse que celle d’un président de SASU, notamment en matière de retraite et d’assurance chômage.
Les coûts de fonctionnement pèsent sur la trésorerie : frais de création, honoraires comptables, charges fixes. La transformation vers un autre statut juridique nécessite également des démarches administratives conséquentes.
Le gérant d’EURL peut opter pour une domiciliation à sa résidence principale pour réduire les frais, sous réserve du respect des règles d’urbanisme locales.
Comparaison des contraintes
Les obligations administratives marquent une différence majeure entre ces deux statuts. Le micro-entrepreneur bénéficie d’une déclaration trimestrielle simplifiée sur son chiffre d’affaires, tandis que le gérant d’EURL doit tenir une comptabilité détaillée avec bilan annuel.
L’utilisation d’un compte bancaire dédié illustre ce contraste : simple recommandation pour l’auto-entrepreneur, mais obligation légale en EURL dès le 1er janvier de l’exercice.
Le montant des apports souligne également cette distinction : aucun capital minimum pour la micro-entreprise contre un apport obligatoire pour constituer le fonds de commerce de l’EURL.
Comment choisir entre auto-entrepreneur et société ?
Critères de choix selon l’activité
La nature de l’activité professionnelle oriente naturellement le choix entre EURL et auto-entreprise. Les activités nécessitant des investissements matériels importants s’orientent vers l’EURL pour sa capacité à déduire les charges réelles et à contracter des emprunts.
Le commerce de détail et l’artisanat s’adaptent aux deux statuts en fonction du volume d’activité. Pour une boutique en centre-ville ou un atelier avec équipements, l’EURL offre une meilleure assise juridique et comptable.
Les professions intellectuelles et le conseil privilégient souvent le statut auto-entrepreneur au démarrage, permettant de tester le marché sans engagement financier majeur. La fourniture de services s’accommode particulièrement bien du régime micro-social lors des premières années d’exercice.
Impact du chiffre d’affaires prévu
Les seuils de chiffre d’affaires constituent un critère déterminant dans le choix entre EURL et auto-entrepreneur.
Le régime micro-entrepreneur impose des plafonds stricts : 77 700 € pour les prestations de services et 188 700 € pour les activités commerciales en 2025.
L’EURL ne connaît aucune limitation de chiffre d’affaires, permettant une croissance sans contrainte de seuils. Cette différence fondamentale oriente souvent le choix des entrepreneurs anticipant un développement rapide de leur activité.
Considérations fiscales et sociales
Le choix du cadre fiscal représente un élément déterminant dans la décision entre l’EURL et le statut d’auto-entrepreneur. L’EURL permet d’opter pour l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, offrant une flexibilité appréciable pour optimiser la pression fiscale.
La protection sociale diffère également selon la structure choisie. Le gérant d’EURL, affilié au régime des travailleurs non-salariés, bénéficie d’une couverture plus complète que le micro-entrepreneur, notamment pour la retraite et la prévoyance.
Les entrepreneurs doivent aussi considérer le barème progressif de l’impôt sur le revenu, qui s’applique différemment selon la structure choisie et peut impacter significativement la rentabilité de leur activité.
Quelles sont les différences de régime fiscal ?
Fiscalité de l’auto-entrepreneur
Selon votre chiffre d’affaires en 2025, différents régimes d’imposition s’appliquent aux micro-entrepreneurs.
Un abattement forfaitaire sur les recettes varie selon l’activité : 71% pour les services, 50% pour les professions libérales et 34% pour le commerce.
Deux options fiscales se présentent : l’imposition classique au barème progressif ou le versement libératoire.
Cette seconde option, accessible sous conditions de revenus, permet de régler l’impôt en même temps que les cotisations sociales, avec des taux spécifiques : 1% pour la vente, 1,7% pour les services.
Imposition de l’EURL
Le régime fiscal d’une EURL s’adapte aux objectifs de l’entrepreneur. Par défaut, la structure est soumise à l’impôt sur le revenu (IR), les bénéfices sont alors imposés dans la catégorie des BIC ou BNC selon l’activité.
L’option pour l’impôt sur les sociétés (IS) reste possible et permet une imposition au taux de 25% en 2025. Un taux réduit de 15% s’applique sur les premiers 42 500 € de bénéfices pour les EURL réalisant moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Les dividendes versés à l’associé unique sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30%, comprenant 17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d’impôt sur le revenu. Une option pour le barème progressif de l’IR peut s’avérer plus avantageuse selon la situation personnelle.
Options et choix fiscaux possibles
Les entrepreneurs disposent de plusieurs dispositifs pour optimiser leur situation fiscale selon leur structure juridique.
L’EURL peut opter pour le régime micro-fiscal si son chiffre d’affaires respecte les seuils de la micro-entreprise, une possibilité méconnue instaurée par la loi Sapin 2.
Pour l’auto-entrepreneur, le versement libératoire représente une alternative avantageuse au régime classique en 2025. Cette alternative permet de regrouper le paiement des charges sociales et de l’impôt sur le revenu en une seule déclaration.
Comment fonctionne la TVA selon le statut choisi ?
TVA et micro-entreprise
Les micro-entrepreneurs bénéficient d’une franchise en base de TVA tant que leur chiffre d’affaires reste sous certains seuils.
Pour 2025, ces plafonds s’établissent à 85 000 € pour les activités commerciales et 37 500 € pour les prestations de services.
La franchise permet aux entrepreneurs de facturer sans TVA, simplifiant considérablement leur gestion administrative. Cette exonération s’accompagne toutefois d’une contrepartie : l’impossibilité de récupérer la TVA sur les achats professionnels.
Régime de TVA en EURL
L’EURL dispose d’un choix entre trois régimes de TVA en 2025 : la franchise en base, le régime réel simplifié et le régime réel normal.
Le régime réel simplifié s’applique aux EURL dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 840 000 € pour les activités commerciales ou 254 000 € pour les prestations de services. Les déclarations se font semestriellement avec deux acomptes provisionnels.
Pour les structures plus importantes, le régime réel normal impose des déclarations mensuelles de TVA, permettant un suivi plus précis des flux financiers. Cette option peut s’avérer avantageuse pour les EURL réalisant d’importants investissements.
Seuils et obligations
La gestion des obligations fiscales varie significativement selon le statut choisi en 2025. Pour l’auto-entrepreneur, un dépassement du seuil de franchise TVA entraîne des mesures spécifiques à appliquer dès le mois suivant.
L’entrepreneur doit alors facturer la TVA au taux correspondant à son activité et mettre en place une comptabilité adaptée. Cette transition nécessite l’obtention d’un numéro de TVA intracommunautaire auprès du service des impôts.
Les EURL bénéficiant du régime de franchise doivent respecter les mêmes seuils. Le passage au régime réel modifie substantiellement leurs obligations déclaratives. Les acomptes provisionnels deviennent obligatoires, avec une périodicité mensuelle ou trimestrielle selon le montant de TVA due.
Quel statut choisir pour payer moins de charges ?
Calcul des charges en auto-entreprise
Les taux de cotisations sociales varient selon la nature de l’activité en 2025.
Pour les prestations de services commerciales ou artisanales, le taux s’établit à 21,2% du chiffre d’affaires, tandis que les professions libérales voient leur taux fixé à 24,6%.
Le calcul s’effectue directement sur le montant encaissé, sans possibilité de déduire les frais professionnels réels. Un abattement forfaitaire est appliqué automatiquement : 71% pour les activités commerciales, 50% pour les prestations de services et 34% pour les professions libérales.
Charges sociales en EURL
Le statut du gérant détermine fondamentalement le régime des cotisations dans une EURL. Un gérant associé unique relève du régime des travailleurs non-salariés, avec un taux global d’environ 45% sur sa rémunération nette.
Les bases de calcul varient selon le régime fiscal choisi. À l’impôt sur le revenu (IR), les cotisations sont calculées sur la totalité du bénéfice. À l’impôt sur les sociétés (IS), seule la rémunération du gérant sert d’assiette.
Le gérant non associé, considéré comme assimilé-salarié, voit ses contributions calculées sur son salaire avec un taux avoisinant les 80% du net. Des cotisations minimales restent dues même en l’absence de rémunération pour garantir une protection sociale de base.
Optimisation selon le profil
La stratégie d’optimisation des charges varie significativement selon le profil de l’entrepreneur et son projet. Les commerçants réalisant moins de 80 000 € de chiffre d’affaires annuel privilégient souvent le statut d’auto-entrepreneur pour sa simplicité et ses charges forfaitaires avantageuses.
Pour les prestations de services intellectuels nécessitant des investissements réguliers, l’EURL s’avère généralement plus pertinente. Sa flexibilité permet de déduire les charges réelles et d’adapter le régime fiscal aux besoins de développement.
Les artisans débutants peuvent quant à eux tester leur activité en micro-entreprise avant d’évoluer vers une EURL lorsque leur clientèle se stabilise. Ce passage facilite alors l’acquisition de matériel professionnel et l’embauche de salariés.
Quand passer d’auto-entrepreneur à EURL ?
Signes qu’il faut changer de statut
Un diagnostic régulier de votre activité permet d’identifier les moments opportuns pour évoluer vers une EURL. Le dépassement des seuils de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives (72 600€ pour les services, 176 200€ pour le commerce) constitue le premier signal d’alerte.
Des investissements matériels conséquents ou le recrutement de collaborateurs représentent également des indicateurs déterminants. La structure de l’EURL offre alors un cadre plus adapté pour déduire vos charges et gérer votre personnel.
Le besoin de protection patrimoniale accrue ou la volonté d’obtenir des financements bancaires importants signalent aussi la nécessité d’un changement. L’EURL, avec son fonctionnement distinct du patrimoine personnel, répond mieux aux exigences des partenaires financiers et sécurise vos actifs personnels.
Démarches de transformation
Pour transformer votre micro-entreprise en EURL en 2025, une procédure précise s’impose.
Commencez par rédiger les statuts de votre future société et constituez le capital social minimum d’1€. La création de l’EURL nécessite ensuite une publication d’annonce légale et le dépôt de votre dossier sur le Guichet unique de l’INPI. Une fois votre nouvelle structure immatriculée, vous pourrez transférer les actifs de votre auto-entreprise vers l’EURL.
La dernière étape consiste à radier votre micro-entreprise auprès du Guichet unique. Cette démarche peut être programmée pour coïncider avec le début d’activité de votre EURL, assurant une transition fluide.
Calendrier et timing optimal
Le passage d’une micro-entreprise vers une EURL nécessite une planification minutieuse pour optimiser la transition. Les périodes de clôture comptable, notamment en fin d’année civile, représentent des moments privilégiés pour cette transformation.
Les micro-entrepreneurs peuvent préparer leur changement de statut au dernier trimestre de l’année pour une transition effective au 1er janvier. Cette organisation permet de simplifier les déclarations fiscales et sociales, en évitant le chevauchement des régimes sur un même exercice.
Comment se comparent EURL, SASU et autres statuts ?
EURL ou SASU : différences clés
Le choix entre EURL et SASU représente une décision stratégique majeure pour un entrepreneur souhaitant créer sa société unipersonnelle. Ces deux structures présentent des caractéristiques distinctes qui influencent directement la gestion quotidienne de l’entreprise.
La protection sociale marque une première distinction fondamentale. Le gérant d’EURL relève du régime des travailleurs non-salariés, avec des cotisations sociales plus faibles mais une couverture plus limitée. À l’inverse, le président de SASU bénéficie du statut d’assimilé salarié, offrant une protection sociale étendue moyennant des charges plus élevées.
L’organisation juridique révèle également des différences significatives.
L’EURL suit un cadre légal strict défini par le Code de commerce, tandis que la SASU permet une grande liberté dans la rédaction des statuts et l’organisation de la direction. Cette flexibilité facilite notamment l’entrée de nouveaux investisseurs ou la transformation en société multi-associés.
La SASU offre un statut assimilé salarié, plus coûteux mais avec une meilleure couverture sociale.
Choisir entre les deux dépend du compromis souhaité entre économies et protection !
Quelles différences entre EURL et EIRL ?
La suppression du statut d’EIRL en 2022 a redéfini le paysage des structures unipersonnelles. Les entrepreneurs qui disposaient d’une EIRL avant cette date conservent leur statut, mais ne peuvent plus en créer de nouvelles.
Le nouveau statut d’entrepreneur individuel reprend les principaux avantages de l’ancienne EIRL, notamment la séparation automatique des patrimoines personnel et professionnel. Cette protection s’applique désormais sans déclaration d’affectation spécifique.
Les entrepreneurs souhaitant bénéficier d’une structure sociétaire peuvent opter pour l’EURL, qui offre une personnalité morale distincte et la possibilité d’évoluer vers une SARL multi-associés.
La comptabilité y est plus encadrée, avec des obligations de publication des comptes annuels auprès du greffe du tribunal de commerce.
Quelles différences EURL et EI (entreprise individuelle) ?
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est une société dotée de la personnalité morale, distincte de son associé unique, ce qui limite sa responsabilité au montant de ses apports.
En revanche, l’Entreprise Individuelle (EI) ne constitue pas une personne morale distincte : l’entrepreneur et l’entreprise ne forment qu’une seule entité, bien que depuis la réforme de 2022, le patrimoine professionnel soit juridiquement séparé du patrimoine personnel.
L’EURL offre une structure plus formelle, adaptée à des projets nécessitant un cadre juridique renforcé.
Passage vers la SARL
La transformation d’une EURL vers une SARL représente une évolution naturelle pour de nombreux entrepreneurs en 2025. Cette transition s’effectue sans modification de la personnalité morale, puisque l’EURL constitue simplement la version unipersonnelle de la SARL.
Le processus requiert la cession de parts sociales ou une augmentation de capital pour intégrer les nouveaux associés. Le montant du capital social reste modulable, avec un minimum d’1€ par associé.
Les modalités de prise de décision évoluent significativement : l’ancien associé unique partage désormais son pouvoir décisionnel lors des assemblées générales. Un vote à la majorité devient nécessaire pour les décisions importantes.
Comment passer d’auto-entrepreneur à société ?
Pour passer d’auto-entrepreneur à une société, il faut d’abord choisir une forme juridique (SASU, EURL, etc.) adaptée à vos besoins, puis créer la société en rédigeant les statuts et en l’immatriculant au registre du commerce.
Ensuite, vous devez radier votre auto-entreprise via le guichet unique. Ce changement entraîne des modifications fiscales, sociales et comptables, et nécessite souvent l’accompagnement d’un professionnel pour sécuriser la transition.
Comment passer d’une micro entreprise à une EURL ?
Pour passer d’une micro-entreprise à une EURL, vous devez créer une EURL en rédigeant des statuts, en constituant un capital, puis en l’immatriculant au RCS.
Ensuite, il faut radier la micro-entreprise via le guichet unique. Ce changement implique un nouveau régime fiscal, social et comptable.
Quelles sont les formalités Urssaf selon le statut ?
Obligations de l’auto-entrepreneur
L’auto-entrepreneur doit respecter plusieurs obligations déclaratives en 2025.
La déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires sur le site de l’Urssaf reste obligatoire, même en cas de revenus nuls, sous peine d’une pénalité de 58,90 €.
Les prestations de services commerciales ou artisanales sont soumises à un prélèvement de 21,2% sur les recettes encaissées, tandis que les professions libérales non réglementées voient leur taux fixé à 24,6%.
Déclarations en EURL
L’EURL suit un calendrier précis pour ses déclarations auprès de l’Urssaf en 2025. Le gérant non salarié doit transmettre sa déclaration sociale des indépendants entre avril et juin sur le site impots.gouv.fr.
Cette démarche permet le calcul des cotisations définitives de l’année précédente et l’ajustement des provisions pour l’année en cours.
Les revenus professionnels servent de base au calcul des cotisations sociales. Pour un gérant majoritaire, l’assiette comprend la rémunération mais aussi une partie des dividendes perçus dépassant 10% du capital social.
Un simulateur est disponible sur le site de l’Urssaf pour estimer le montant de vos cotisations selon votre situation.
Échéances et périodicité
La périodicité des déclarations varie selon le statut choisi. L’auto-entrepreneur déclare son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement sur autoentrepreneur.urssaf.fr, tandis que le gérant d’EURL transmet sa DSI annuelle entre avril et juin.
Pour l’auto-entrepreneur en 2025, les déclarations trimestrielles s’effectuent avant le 31 janvier pour le 4e trimestre N-1, le 30 avril pour le 1er trimestre, le 31 juillet pour le 2e trimestre et le 31 octobre pour le 3e trimestre. Les déclarations mensuelles sont à réaliser avant la fin du mois suivant.
Les gérants d’EURL reçoivent en début d’année leur échéancier de cotisations provisionnelles 2025, calculées sur la base des revenus 2024. Le paiement s’effectue mensuellement le 5 ou le 20 de chaque mois, ou trimestriellement sur demande.
Un changement de périodicité pour 2026 doit être demandé avant le 31 octobre 2025 pour les auto-entrepreneurs, et avant le 31 décembre 2025 pour les EURL.
FAQ
Peut-on cumuler une EURL et une auto-entreprise en même temps ?
Non, il n'est pas possible de cumuler le statut de gérant majoritaire d'EURL avec celui d'auto-entrepreneur. En effet, ces deux activités relèvent du même régime social des indépendants (TNS), ce qui rend leur cumul incompatible légalement.
Comment passer du statut d'auto-entrepreneur à une SASU ?
Pour passer du statut d’auto-entrepreneur à une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), il faut d’abord créer une SASU en rédigeant des statuts et en l’immatriculant au registre du commerce. Ensuite, l’auto-entreprise est radiée, et les activités sont transférées à la SASU. Cette transformation implique un changement de régime fiscal, social et comptable. Il est conseillé d’être accompagné par un expert-comptable ou un juriste pour sécuriser l’opération.
Comment facturer en tant qu'EURL ou auto-entrepreneur à l'international ?
L'EURL peut facturer librement à l'international avec un numéro de TVA intracommunautaire. L'auto-entrepreneur doit respecter les plafonds de chiffre d'affaires et ne peut pas récupérer la TVA sur ses achats à l'étranger.
Dernière mise à jour le 24/04/2025